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16 avril 2014 14 h 02

Les banques alimentaires victimes du trou noir

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PERCÉ — Les banques alimentaires de la région peinent à fournir à la demande tellement les besoins sont importants. Ce qui n'est pas étranger au trou noir du programme de l'Assurance-Emploi.

La situation des personnes et des familles est telle dans la région de la Gaspésie-les-îles que les demandes d’aides en alimentation ont augmenté de manière substantielle dans les comptoirs, selon les secteurs de la péninsule. Ce qui pousse les responsables à faire les choix les plus éclairés afin de répondre adéquatement aux besoins, rappelle la trésorière de la Table de concertation en sécurité alimentaire de la Gaspésie-les-Îles et directrice du Carrefour ressource à Sainte-Anne-des-Monts, Charlotte Pouliot. « Il y a en effet de plus en plus de demandes. J’ai fait le tour des comptoirs alimentaires et on parle d’augmentation entre 8 % et 80 %, selon le secteur. À certains endroits, il y a même des listes d’attente qui s’expliquent par une forte demande en même temps. Alors il faut prendre le temps de rencontrer (la clientèle) pour s’assurer de bien comprendre leurs besoins ».

Une situation qui pourrait s’empirer du fait que les années financières de ces organismes de bienfaisance se terminaient le 31 mars dernier et que Québec n’a toujours pas confirmé l’attribution d’une somme de 120 millions sur trois ans pour les organismes communautaires liés au secteur de la santé et des services sociaux pour l’ensemble de la province promis par l’ancien gouvernement Marois. « L’été s’en vient. On a des organismes qui seront en réduction de service et qui vont fermer temporairement. Ce qui va se faire ressentir », rappelle avec raison Mme Pouliot

Gaétan Cousineau confirme

Les chômeurs qui sont victimes du trou noir expliquent en bonne partie l’état actuel des choses, confirme de son côté le coordonnateur du Mouvement Action-Chômage de la Gaspésie, Gaétan Cousineau. « J’entends la même chose au centre d’action bénévole à Chandler. On me dit qu’ils voient depuis janvier au moins 25 personnes qu’ils ne voyaient pas auparavant, ce qui est une conséquence de la réforme de l’Assurance-Emploi », note M. Cousineau qui précise que certaines personnes deviennent de plus en plus violentes. « Écoutez, depuis trois mois je peux vous dire que j’ai reçu trois ou quatre personnes qui sont très agressives envers le système (de l’Assurance-Emploi). Et on doit les calmer pour éviter qu’il se passe quelque chose ».

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