« Les belles-soeurs » en Haute-Gaspésie
MARSOUI – La pièce « Les belles-soeurs » de Michel Tremblay sera présentée par le Comité de développement de Marsoui les 5, 6 et 7 septembre au Centre récréatif de l'endroit ainsi que le 27 septembre à la Pointe sec de Mont-Louis.
La pièce, qui devait être présentée le 6 juillet dans le cadre du 5e Rendez-vous des arts marsois, avait dû être reportée en raison des inondations. « Toujours aussi mordantes et rafraîchissantes, Arthur n’aura pas eu raison des “belles-soeurs”, malgré un peu de retard sur l’horaire prévu », explique l’agente culturelle, Anne Sohier.
Neuf mois de travail
La présentation de ce monument de la dramaturgie québécoise est le fruit de neuf mois de répétitions dirigées par Marc Fraser dans le cadre d’ateliers de théâtre. « Comme on avait besoin de quatorze comédiennes, on est allés en chercher à Sainte-Anne-des-Monts, La Martre et Mont-Louis, en plus de Marsoui, indique Mme Sohier. J’ai dû moi-même me résoudre à faire partie de la pièce. Je fais le personnage d’Angéline Sauvé. »
« On fait la pièce intégralement, poursuit-elle. Avec l’entracte, ça dure deux heures et demie. C’est une occasion qu’on offre aux gens de la région de voir du Michel Tremblay. Tout le monde connaît “Les belles-soeurs”, mais qui l’a vue? »
Encouragement de l’auteur
L’agente culturelle n’est pas peu fière d’avoir reçu un message de l’auteur de la pièce. « On a un beau petit mot de Michel Tremblay qui va être dans le programme, souligne Anne Sohier, en prenant soin de préciser combien elle a été touchée par cette délicatesse du grand dramaturge, au point d’en pleurer. C’est moi qui lui avais demandé. Pour les comédiennes, c’est important. On a l’encouragement de l’auteur lui-même. Ça montre sa grande générosité. »
Cette pièce phare de Michel Tremblay a fait l’effet d’une bombe à sa sortie en 1968. Interprétée depuis ce temps dans plusieurs pays et dans une multitude de langues, l’oeuvre tourne autour de Germaine Lauzon qui convie treize femmes de son entourage à une corvée de collage de timbres-primes qu’elle vient de gagner. « C’est comme les Air Miles aujourd’hui, compare Mme Sohier. Elle croit que c’est gratuit, mais elle va s’apercevoir que ça va lui coûter cher. Ça laisse place à la jalousie et à l’envie. C’est encore bien d’actualité. C’est du Michel Tremblay! »
Il ne reste que bien peu de billets pour les trois représentations de Marsoui. « C’est presque à guichet fermé », fait savoir Anne Sohier. Par contre, ceux qui n’auront pas pu obtenir de billet sont conviés le 27 septembre à l’Espace culturel La Pointe sec de Saint-Maxime-du-Mont-Louis. « On part en tournée », plaisante celle qui incarne le rôle d’une belle-soeur.