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16 avril 2012 15 h 41

Les étudiants du Cégep de Gaspé demeurent en grève

L’appel au dialogue au sujet de la gestion des universités par la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, n’a pas convaincu les étudiants du Cégep de la Gaspésie et des Îles à Gaspé de mettre fin à leur grève.

Réunis en assemblée générale lundi matin, les cégépiens ont voté par une faible majorité la reconduction de leur mandat de grève générale illimitée.

Selon les chiffres rendus publics par l’association, 51 % des étudiants ont voté en faveur de la poursuite du débrayage, 48 % ont voté contre et 1% ont annulé leur bulletin de vote. Le taux de participation s’est élevé à 63 %. Les membres de l’association se prononceront sur la reconduction de la grève le lundi 23 avril.

Ambiance émotive

Alors que les cégépiens entament leur sixième semaine de grève, l’assemblée générale s’est déroulée dans un climat très émotif, rapporte le président de l’association étudiante, Vincent Olivier-Bastien. «La lutte est longue et on commence à ressentir beaucoup de divergences chez nos membres», souligne-t-il, précisant que le résultat a été applaudi par une partie de l’assemblée et hué par l’autre.

Des gains

Le représentant étudiant estime que la proposition de Mme Beauchamp de tenir des discussions sur la gestion des universités avec la FEUQ et la FECQ a convaincu plusieurs de ses membres à poursuivre la grève. «C’est un petit gain qui nous pousse à aller plus loin. Même si la ministre demeure ferme sur la question des droits de scolarité, elle accepte maintenant de discuter avec les étudiants. C’est positif, mais pas suffisant», soutient M. Bastien.

Rappelons que la ministre a annoncé dimanche sa volonté de créer une commission permanente et indépendante sur la saine gestion des universités, où siègeraient des étudiants, comme la FEUQ l’a réclamé en assemblée générale samedi.

Elle invite la FECQ et la FEUQ à participer aux discussions entourant cette commission, mais pas la CLASSE, prétextant qu’elle ne fait preuve d’aucune ouverture et qu’elle refuse de dénoncer les récents gestes de vandalisme.

«Le gouvernement doit accepter de discuter avec la CLASSE, qui représente une bonne partie des étudiants en grève. Et si la ministre veut parler de la saine gestion universitaire, elle n’aura pas le choix d’aborder la question des frais de scolarité, car ces questions sont intimement liées», croit M. Bastien.

Les cégépiens promettent, encore cette semaine, une multitude d’actions «pacifistes» et «ponctuelles» à Gaspé pour sensibiliser la population aux conséquences de la hausse des frais de scolarité.

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