L’espoir renaît en forêt privée
NEW RICHMOND – Après avoir connu plusieurs années de vache maigre, les propriétaires de lots boisés en forêt privée obtiennent actuellement leurs meilleurs prix depuis l'effondrement des marchés, conséquence de la récession qui avait frappé en 2008.
«Après quatre mois d’opération, on est 22 000 mètres cubes en avance cette année. Si on maintient ce rythme-là, on devrait connaître une très bonne année», indique le président du syndicat des producteurs de bois de la Gaspésie, Berthold Gagné.
Actuellement, le prix payé aux producteurs est en hausse de18 $ la corde par rapport à l’an dernier chez GDS. Le plus haut prix versé est de 117 $. C’est beaucoup mieux que les 90-95 $ payés l’an dernier.
Le syndicat espère que les autres industriels suivront le mouvement. «C’est certain que la vie est moins maussade. Ça devrait donner un bon élan pour les propriétaires», ajoute M. Gagné.
Prudence
Mais malgré ce vent d’optimiste, le président demeure très prudent : «Il ne faudrait pas s’emballer trop. Si on pouvait maintenir ce prix-là pour cette année, à 110 $… Ça fait longtemps qu’on n’a pas vu ça. Ça va inciter les propriétaires à revenir en production», dit-il.
En 2006-2007, les producteurs obtenaient quelque 140 $ la corde.
La quantité de bois livré avait aussi connu un long déclin : «On était passé de 300 000 mètres apparents en 2007 jusqu’à 100 000. L’an passé, on était à 193 000 mètres cubes de mise en marché», explique M. Gagné.
Cette année, les producteurs croient atteindre 250 000 mètres cubes apparents de toute provenance, «un chiffre logique, selon les apparences», souligne le président.
Les demandes dans le sapin et l’épinette sont telles que les producteurs ne peuvent répondre à la demande, ce qui créera une rareté leur permettant de vendre aux usines les plus offrantes.
Si la tendance se maintient, cela pourrait représenter des revenus de 7,5 millions de dollars pour les 8000 propriétaires de lots à bois en Gaspésie.
Cette année, le syndicat croit que 1000 propriétaires seront actifs sur les marchés.