Leur fille voit le jour dans leur cuisine
VAL D’ESPOIR – Le 8 août dernier, la petite Sarah-Jeanne Rail a vu le jour à domicile : une surprise pour les parents qui ne s’attendaient pas à une arrivée aussi précipitée.
La naissance du premier enfant de Marie-Claude Véziau et Stéphane Rail avait nécessité 23 heures de travail. Aussi croyaient-ils qu’il en faudrait tout au moins la moitié pour parvenir à la naissance de leur deuxième enfant. « On n’est pas partis à l’hôpital tout de suite. On a convenu avec le médecin qu’on pouvait attendre quelques heures, comme ça avait été très long la dernière fois », raconte Marie-Claude Véziau.
Cependant, les évènements ont pris une toute autre tournure quand le travail a débuté pour la naissance du second enfant du couple.
« Les contractions ont débuté vers deux heures du matin. Dès deux heures trente, c’était aux deux minutes », se rappelle Mme Véziau. À trois heures, elle avertit l’hôpital de son arrivée au cours des prochaines heures et commence à préparer ses bagages. Puis, à 4h15, alors que son conjoint était en train d’attacher leur fils de 18 mois dans la voiture, elle perd ses eaux et rappelle l’hôpital. Ses contractions sont aux 45 secondes. On lui envoie une ambulance.
Déroulement calme
« Quand les ambulanciers sont arrivés, j’ai dit ‘’ J’accouche ici.’’ », raconte la mère en pointant le plancher de sa cuisine. Son conjoint, Stéphane Rail, s’est affairé à préparer la pièce. Couvertures et serviettes ont été mises en places. Treize minutes après l’arrivée des ambulanciers, la petite Sarah-Jeanne voyait le jour. Tout l’accouchement s’est déroulé dans le calme. La famille s’est ensuite dirigée vers l’hôpital pour l’évacuation du placenta. « J’étais tellement dans le moment présent que je n’ai jamais eu peur », raconte Marie-Claude Véziau. Pour sa part, son conjoint affirme qu’il avait vu déjà plusieurs animaux de ferme donner la vie : « Pour moi, c’était tout naturel. Je n’étais pas stressé avec ça, on savait où on s’en allait ».
Il faut dire que les deux parents avaient préalablement suivi des formations sur la naissance, ce qui leur a permis de vivre la situation avec sérénité et présence d’esprit. « On n’aurait jamais fait exprès pour accoucher à la maison, parce qu’il aurait pu arriver n’importe quoi », affirme Marie-Claude Véziau. Cependant, selon son conjoint qui l’a assistée, il s’agit d’un évènement extraordinaire : « En sortant de l’hôpital, Marie-Claude a dit à la petite : ‘’Viens voir ta maison’’. Je sui ai répondu qu’elle l’avait déjà vue ».
Le grand frère de Sarah-Jeanne, Toshan, a assisté à sa naissance. « Il a pu faire le lien entre le bébé dans le ventre et le bébé qui sort. Il sait qu’on n’est pas allés la chercher au dépanneur! », lance sa mère.