Nouvelles compressions dans l’entretien des routes
NEW CARLISLE – Pour une deuxième année consécutive, la Gaspésie-Île-de-la-Madeleine doit composer avec une réduction majeure des budgets consacrés au réseau routier. Le gouvernement libéral prévoit 119,5 M$ pour la période 2014-2016, soit une moyenne de 60 M$ par année.
Déjà, l’an dernier, l’ancien gouvernement péquiste avait réduit les budgets consacrés aux routes pour la période 2013-2015 à 167,8 M$, soit une moyenne de 84 M$ par année. En 2012, les libéraux sous Jean Charest avaient prévu 128 M$.
« C’est quand même une somme importante. C’est quand même 850 emplois. Ce qui est important, c’est de répondre aux besoins des citoyens, surtout en matière de sécurité et en matière de maintien de notre réseau », lance d’entrée de jeu, le ministre responsable de la région, Jean D’Amour.
Il souligne qu’il y a eu du rattrapage à faire au cours des dernières années. Lorsqu’on lui fait remarquer qu’on est loin des budgets des dernières années, « quand vous regardez l’argent, oui. Cependant, quand vous regardez la nature des travaux, les projets sont tous différents. Il se peut qu’en cours d’exercice, des travaux s’ajoutent. On regarde ce que la tempête Arthur nous a laissé comme héritage, c’est clair qu’il faudra ajouter de l’argent », indique M. D’Amour.
Parmi les projets retenus figurent la reconstruction du pont enjambant le ruisseau du Prêtre dans le secteur de Barachois à Percé, les travaux d’asphaltage sur la route 198 le long de la rivière York à Gaspé, secteur de Wakeham, le parachèvement des travaux de reconstruction des routes 132 et 197 dans le secteur de Rivière-au-Renard à Gaspé et les travaux d’asphaltage sur la route 132 à Maria.
Train
Le ministre D’Amour indique qu’il y a eu des rencontres la semaine dernière entre la Société du chemin de fer de la Gaspésie (SCFG) et le ministère des Transports sur la demande d’aide financière de 107 M$ pour assurer la pérennité de la voie ferrée et de nouvelles discussions auront lieu au début d’août.
« Ce n’est pas un petit projet. On en est à l’étape analyse. Il y a toute la question de la gestion que nous souhaitons suivre de très près au quotidien. Cependant, le fédéral doit accentuer son partenariat avec nous », indique M. D’Amour.
Lorsqu’on lui demande s’il y a des problèmes de gestion à la SCFG, « je ne veux pas insinuer quoi que ce soit, mais on parle d’une grosse somme d’argent et si jamais on investit, on va faire en sorte que chaque dollar soit administré judicieusement et il n’y a pas de sous entendu », prend soin de dire M. D’Amour.
L’idée de faire ce projet par étape plaît à M. D’Amour, tel qu’évoqué par le président, Éric Dubé, mais rapidement, « pas sur 20 ans ».
Cependant, pas question de prendre des budgets du réseau routier pour l’investir dans le rail, indique le ministre.
Orléans Express
Le ministre se dit particulièrement préoccupé par l’enjeu des transports en Gaspésie et Orléans Express fait partie de ses préoccupations. L’entreprise veut réduire de plus de 50 pour cent son service en Gaspésie et ne plus desservir Percé.
« Il faut que la Gaspésie parle d’une seule voix avec beaucoup de précision et de façon costaude les propos de la région », indique le ministre.
Il rappelle qu’avec le permis de la Commission des transports, Orléans a des obligations. Pour obtenir l’exclusivité entre Montréal et Québec, l’entreprise doit desservir des circuits moins rentables, comme la Gaspésie.
Dans son analyse, le ministre conclut « qu’il y a beaucoup de monde qui utilise Orléans en Gaspésie ».
Kiosque touristique de Pointe-à-la-Croix
Jean D’Amour indique qu’il allongera de l’argent afin de soutenir les activités du kiosque touristique de la Gaspésie cette année, mais il souligne qu’il faudra trouver une solution à long terme.
« On m’a demandé de souscrire financièrement, ce que je ferai sans doute dans une modeste mesure. Il faut que les instances du tourisme se rencontrent. On doit regarder ça avec un esprit concerté parce qu’il faut régler ce problème à long terme », souligne M. D’Amour.