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4 juillet 2013 23 h 45

Omble de fontaine : forte diminution dans la rivière Nouvelle

NOUVELLE - Deux membres de l’Association des amis de la rivière Nouvelle (ARN) démontrent dans une étude scientifique que le nombre de jeunes ombles de fontaine dans la rivière est extrêmement faible par rapport à la norme au Québec.

Le biologiste Gilles Ouellet et le guide de rivière Serge Landry ont présenté leurs conclusions en juin. «La rivière est dans un état lamentable de surexploitation de l’omble de fontaine ou d’habitats insuffisants pour se reproduire,» explique le biologiste.

Les membres de l’ARN constataient depuis plusieurs décennies la diminution de cette espèce dans la rivière. Ils pointaient également du doigt un manque de suivi depuis la création de la ZEC-Rivière Nouvelle et l’implantation du Saumon atlantique comme ressource exploitable.

Ce sont les bénévoles M. Ouellet et Landry qui ont réalisé cette étude l’été 2012.  Ils ont passé 1440 heures sur un tronçon de 8.5 km de la rivière Nouvelle et trouvé 70 jeunes ombles de fontaine. L’utilisation de trappes en acier dans la rivière a constitué une méthode d’inventaire simple et peu coûteuse, mais nécessitait une bonne connaissance de la rivière.

Période de reproduction

«Au Québec, la moyenne est de sept à 10 juvéniles trouvés par heure, lors de nos recherches nous n’en capturions parfois aucun, parfois un seul,» ajoute-t-il.

L’omble de fontaine vit dans les 22 rivières à saumons de la Gaspésie, selon l’expert. Une partie de l’espèce s’alimente en eau salée, grossissant ainsi plus rapidement que celles qui restent en rivière. Les poissons remontent tous en eau douce pour se reproduire. Selon le biologiste, «on tue trop d’adultes. On pêche en septembre, comme c’est une rivière à saumons au moment de leur reproduction. L’espèce est en difficulté mais ce n’est pas irréversible.»

Rivière à saumons

L’ANR voudrait que la rivière Nouvelle perde son statut de rivière à saumons. «C’est trop onéreux et long pour pêcher un saumon, on voudrait simplement pouvoir emmener nos enfants et petits-enfants à la rivière,» demande M. Ouellet.

C’est la première fois qu’une telle étude est menée par des bénévoles. L’ANR voudrait réitérer cette expérience tous les ans, afin de se doter d’une expertise pour restaurer et mettre en valeur la rivière.