Pétrolia : des tests concluants à Haldimand n°1
Le puits Haldimand n° 1, à Gaspé, a vu passer sa production de 10 à 40 barils par jour pendant trois jours en novembre. Pétrolia a obtenu ces résultats en injectant du pétrole sous pression dans le forage.
Cet «essai d’injectivité» a permis de «nettoyer» des fractures naturelles du puits, bouchées lors de tests de production en 2008. Pétrolia a fermé le puits Haldimand n° 1à l’issue des tests. «On n’a pas de recherches supplémentaires à faire», justifie Isabelle Proulx, vice-présidente de Pétrolia.
Pétrolia espère déclencher une production plus élevée que 40 barils par jour à Haldimand, admet Mme Proulx. «L’objectif des tests n’était pas de produire, mais d’avoir des résultats qu’on pourra appliquer au prochain forage», explique-t-elle.
Pour Pétrolia, la prochaine étape consiste à forer un troisième puits à Haldimand, cette fois avec une composante horizontale. Il sera foré «aussitôt que des équipements de forage seront disponibles». Cela pourrait être au plus tôt en mars, mais plus probablement après la période de dégel.
«Arrêtez de nous poivrer!»
L’automne dernier, le président de Pétrolia, André Proulx, avait indiqué que l’essai d’injectivité servirait à «savoir si la roche casse ou pas». Si Haldimand n°3 ne produit pas suffisamment par ses fractures naturelles, et que les tests d’injectivité sont concluants, Pétrolia projette d’effectuer une véritable fracturation, avait-il indiqué à GRAFFICI.
Questionnée sur les déclarations du président, Mme Proulx perd patience. Elle demande qu’on «arrête de poivrer» Pétrolia avec des questions sur la fracturation. «Si un jour, on veut en faire [de la fracturation], on reviendra là-dessus!», lance-t-elle.
La roche n’a pas été fracturée lors de l’essai, assure la vice-présidente. «[Les résultats], c’est de l’information acquise, qui peut servir éventuellement pour de la fracturation, éventuellement pour de la production», précise-t-elle.
Pétrolia a récemment acheté une page de publicité dans le journal local de Gaspé. «Pétrolia renoncera à exploiter le gisement Haldimand si cela comporte une menace réelle pour la nappe phréatique, l’environnement et la santé de la population», lit-on sous le titre «Produire sans fracturer».
La fracturation consiste à envoyer sous forte pression de l’eau (ou un autre liquide), du sable et des produits chimiques dans un forage, pour fracturer la roche afin de laisser passer le gaz ou le pétrole.