Philippe Couillard entend reprendre Bonaventure
PERCÉ - Le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, entend ravir le plus de circonscriptions possibles dans l’Est-du-Québec lors de la prochaine élection provinciale en commençant par la Baie-des-Chaleurs.
Bien au fait de la victoire surprenante du péquiste Sylvain Roy sur le libéral Damien Arsenault dans Bonaventure lors de la dernière élection générale (septembre 2012), Philippe Couillard estime possible de reprendre ce bastion rouge avec une plateforme électorale qui répond aux aspirations de la population. «Écoutez, il y a eu beaucoup de réalisations positives autant sous Nathalie Normandeau (députée de 1998 à 2011) qu’avec Damien Arsenault par la suite. On va tabler là-dessus. »
M. Couillard admet toutefois que des leçons doivent être tirées des résultats des dernières élections dans l’Est-du-Québec : seul un comté sur les sept que compte la région a été remporté par un libéral, soit par Jean D’Amour dans Rivière-du-Loup. «Il faut reprendre contact avec la population. Il y a eu d’énormes progrès sur le plan économique et social dans la région sous le gouvernement libéral. Il ne faut pas oublier ça. Les idées libérales sur la croissance économique, l’attachement au fédéralisme et la tolérance à l’inclusion sont des valeurs que beaucoup de Québécois et de Gaspésiens partagent.»
Regagner la confiance des gens
«Il faut donc, poursuit M. Couillard, aborder la prochaine élection en se disant qu’il s’agit de regagner la confiance des gens et d’avoir une plateforme électorale qui représente des enjeux importants pour la population. D’où l’importance d’entamer une tournée des régions du Québec». Une tournée des régions qui s’arrêtera en Gaspésie au cours des prochains mois, assure M. Couillard, «et j’y resterai pendant plusieurs jours», dit-il.
L’ancien ministre de la Santé entre 2003 et 2008 sous le gouvernement de Jean Charest rejoint par ailleurs la volonté des collectivités de profiter de redevances issues de l’exploitation des ressources naturelles, que ce soit des mines ou des projets d’hydrocarbures. «Je suis sympathique à cette idée-là. D’ailleurs, j’ai parlé lors de la campagne à la chefferie du Parti libéral de la possibilité de verser directement ou indirectement une partie des redevances aux communautés locales. Il faut que les régions voient dans l’exploitation des ressources naturelles des bénéfices visibles pour elles».