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21 janvier 2019 20 h 44

Préserver l’héritage

NOUVELLE, janvier 2019 – « C’est lui qui a tout fait, tout construit. Nous, on a juste à continuer. Et on veut préserver son héritage pour qu’il n’ait pas tout fait ça pour rien », dit Michaël Norton. Ce dernier a hérité du commerce de son grand-père au début des années 2000. Depuis, lui et sa mère s’évertuent à garder bien en vie ce que le grand-père a construit. Quatrième de cinq textes sur des commerces gaspésiens passés de génération en génération.

C.A. Norton Ltée est une véritable institution à Nouvelle. Le Magasin général ouvert au début du siècle dernier par la famille Frenette a été racheté par Charles Alison Norton, après qu’il ait marié leur fille, dans les années 1940. Au fil des ans, le magasin général s’est transformé en quincaillerie reconnue comme étant « l’endroit où l’on trouve tout ce qu’on ne trouve pas ailleurs », selon un client rencontré au hasard par GRAFFICI.

« M. Norton était un contacteur de Dalhousie. Il est venu s’installer ici, il avait 35 ans », raconte Réjeanne Vallières, mère de Michaël et véritable visage du commerce où elle travaille depuis 55 ans. Elle voit son beau-père comme un visionnaire et un véritable bourreau de travail. Elle précise d’ailleurs qu’il a été présent dans le magasin jusqu’à sa mort, à 95 ans.

Son fils Michaël avait alors 20 ans. Son grand-père lui a tout légué. « J’ai rien demandé, moi, mais ce que je veux, c’est de continuer de garder ça dans la famille aussi longtemps de possible. Il a travaillé dur icitte et je ne veux pas qu’il ait travaillé pour rien », dit Michaël Norton.

Comment y arrivent-ils? « Juste travailler tous les deux 70 heures par semaine », dit Mme Vallières. « Et compter sur de bons employés comme Marc. Marc Leblanc est arrivé ici à l’âge de 19 ans et il est encore ici, il a 53 ans », ajoute-t-elle.

C’est ainsi que l’équipe de C.A. Norton conserve ce qui a fait la notoriété de l’entreprise, soit un service personnalisé et le souci de toujours répondre au besoin du client, quel qu’il soit. « Si on l’a pas, ben on le cherche, on le trouve pis on le commande », dit Mme Vallières, visiblement fière de faire équipe avec son fils dans la poursuite de l’aventure de ce commerce plus que centenaire.

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