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8 mai 2014 11 h 21

Procès de Steven Donusz Vallée : une relation avec un mineur qui aurait duré plusieurs mois

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SAINTE-ANNE-DES-MONTS – Le procès de Steven Donusz Vallée, accusé d'agressions sexuelles sur un mineur, s'est tenu mardi et mercredi au palais de justice de Sainte-Anne-des-Monts.

Âgé de 31 ans, Steven Donusz Vallée de Sainte-Anne-des-Monts doit répondre de quatre chefs d’accusation à caractère sexuel sur un adolescent de 14 ans. Les faits reprochés se sont échelonnés pendant cinq mois en 2012 et 2013.

Témoignage de la présumée victime

Interrogée par visioconférence, la présumée victime a raconté avoir été engagée par Steven Donusz Vallée pour personnifier des mascottes pour son agence Animation Enfolie Gaspésie, qui oeuvrait lors d’événements et de fêtes d’enfants, principalement en Gaspésie, au Bas-Saint-Laurent et au Nouveau-Brunswick.

Dès les premiers mois, le patron lui aurait fait des compliments en lui flattant les cuisses. Le 26 novembre 2012, il l’aurait convoqué dans son bureau pour ensuite lui baisser ses pantalons et lui faire une fellation.

Au cours des semaines suivantes, l’homme et la présumée victime auraient eu des relations avec pénétrations anales. Quand l’adolescent a admis que c’est lui qui sodomisait son présumé agresseur, l’avocat de la défense, Me Hugo Caissy, l’a questionné afin de comprendre la raison qui l’empêchait de fuir. Il a affirmé qu’il ne pouvait pas parce que Donusz Vallée le tenait d’un bras et qu’il l’empêchait de crier.

La relation aurait pris fin lorsque la mère de la présumée victime a découvert une conversation entre son fils et son patron sur Facebook. Dans la semaine qui a suivi, Steven Donusz Vallée aurait appelé l’adolescent sur son téléphone cellulaire environ 120 fois.

Témoignage d’une ancienne voisine

Le témoignage choc a été celui d’une ancienne voisine, Manon DeRoy. Tremblant de tout son corps, la femme de 41 ans a affirmé, d’entrée de jeu, ne pas avoir dormi de la nuit puisque l’accusé et des membres de sa famille auraient stationné leur véhicule devant sa chambre d’hôtel en braquant les phares devant sa fenêtre. Elle serait alors partie à leur poursuite en auto. Elle dit avoir rapporté les faits à la police, qui l’ont informée qu’un appel avait été logé par la famille Donusz Vallée pour avoir été poursuivie par elle.

Mme DeRoy est venue raconter au juge Jules Berthelot qu’elle avait été informée, le 16 avril 2013, de la relation amoureuse entre son ancien voisin et le jeune de 14 ans. « Comme ça allait à l’encontre de mes valeurs, j’ai appelé la police », a témoigné l’ancienne agente correctionnelle, qui est aujourd’hui étudiante en criminologie.

Un enregistrement, où on entend la dame questionner un homme qu’elle confirme être Steven Donusz Vallée, a été entendu par la cour. Sur cet enregistrement effectué par Mme DeRoy, qui a été déposé à la police quatre mois plus tard, l’accusé confirme sa relation amoureuse avec le garçon. Il raconte notamment que, lors d’un voyage de dix jours à Montréal, ils se sont prêtés à des activités sadomasochistes.

La suite du procès a été fixée au 18 juin. À ce moment-là, l’accusé devrait être appelé à témoigner.