• vendredi 06 décembre 2024 18 h 40

  • Météo

    -6°C

  • Marées

Actualités

9 avril 2014 14 h 44

Ralentissement dans l’éolien

Partager

GASPÉ – Le creux de vague annoncé dans le secteur de l'éolien semble se concrétiser dans la région alors que deux entreprises, LM Wind Power et Fabrication Delta, ont dû réduire la main d'oeuvre en raison du ralentissement des activités.

« On voit bien que c’est un creux de vague et que ça va revenir à la pleine capacité assez rapidement », indique cependant le directeur du TechnoCentre éolien, Frédéric Côté.

LM Wind Power de Gaspé a évité la mise à pied temporaire de 90 personnes grâce au travail à temps partagé mis en place dans l’entreprise. Un accord a été conclu avec Emploi et Développement social du Canada. Les employés feront trois jours de travail et recevront des prestations d’assurance emploi pour les deux autres journées, jusqu’en septembre prochain. Par ailleurs, Québec a versé une aide de 400 000 $ afin de faire de la formation de main d’oeuvre.

Pendant ce temps, chez Fabrication Delta de New Richmond, 40 emplois dans le secteur de la fabrication de tours ont dû être sacrifiés. À la connaissance du TechnoCentre éolien, se sont les seules entreprises qui doivent composer avec un ralentissement.

Une situation prévisible

Les acteurs de l’industrie avaient dit à plusieurs reprises avant le lancement du nouvel appel d’offres de 800 mégawatts, en mai 2013, qu’il était plus qu’urgent que Québec fasse son lit dans ce dossier. « Ce n’est pas une surprise. Les gens de l’industrie l’avaient vu venir », souligne M. Côté.

Pour éviter un nouveau creux dans l’industrie entre 2018 et 2024, moment où les premiers parcs construits devront se renouveler, il faudra que Québec active le dossier. La solution pourrait venir dans la nouvelle stratégie énergétique puisque celle actuellement en vigueur prend fin en 2015.

« On est confiant que dans ce contexte-là, la filière éolienne va être bien positionnée », analyse M. Côté. Il ne veut pas s’avancer sur une date précise pour l’après 2018. « Il faudrait qu’à la fin de 2015, on soit fixé ou à tout le moins qu’on ait une stratégie énergétique. Ceci étant dit, il faudra que le gouvernement fasse son travail. Comme c’est un gouvernement qui démontre un souci des régions, dans la région comme la nôtre, c’est 1200 emplois. On ne peut pas faire fi de ça », avance M. Côté.

Plus tôt cette semaine, le président de la Conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Daniel Côté, pressait le nouveau gouvernement libéral à se faire rassurant. Il rappelait que la région n’avait pas les moyens de prendre « une pause » après l’appel d’offres des 800 mégawatts annoncés par le gouvernement du Parti québécois, en mai 2013.

Étiquettes :