Régime forestier : la CRÉGÎM appuie le secteur sylvicole
La Conférence régionale des élus de la Gaspésie-les-Îles appuie sans réserve le secteur de la sylviculture de la Gaspésie qui demande à Québec d'abolir le processus d'appels d'offres publics visant 25% du volume des travaux sylvicoles.
Cette mesure, qui fait partie du nouveau régime forestier devant entrer en vigueur le 1er avril prochain, mécontente la filière de la sylviculture gaspésienne du fait qu’elle permettra à des entreprises de l’extérieur de mettre la main sur une partie de la ressource de la région.
Par conséquent, plusieurs intervenants du milieu forestier craignent des pertes d’empois en Gaspésie. Un problème qui a été décrié vertement la semaine dernière par les entreprises sylvicoles de la Gaspésie et qui trouve désormais écho auprès du président de la Conférence régionale des élus de la Gaspésie-les-îles, Bertrand Berger.
«Il se pourrait bien que des travailleurs sylvicoles [de la Gaspésie] perdent leur emploi au profit d’entreprises en provenance de l’extérieur qui vont débarquer ici. Ce n’est vraiment pas intéressant», insiste M. Berger.
«Je comprends que les entreprises de la Gaspésie soient inquiètes. Je pense que le gouvernement doit écouter leurs revendications afin que le nouveau régime forestier ne les fragilise pas.»
Appuie de la CSN
Même son de cloche du côté du président régional de la CSN, Éric Boulay, qui demande également l’abolition de la mise aux enchères de 25% de la ressource forestière publique. «La Gaspésie comporte beaucoup de travailleurs saisonniers, alors il ne faudrait pas en plus fragiliser le secteur sylvicole. Le gouvernement doit revoir cette mesure», dit-il.
Une rencontre est attendue prochainement entre le ministre délégué aux Régions, Gaétan Lelièvre, et les entreprises sylvicoles de la Gaspésie afin de faire le point sur la situation.