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18 janvier 2013 16 h 54

Rencontre Ouellet-Pétrolia : pas encore de solution à Gaspé

La rencontre entre Pétrolia et la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, n’a pas permis de dénouer l’impasse vendredi à Québec. 

Le forage d’Haldimand n° 4 demeure suspendu jusqu’à la poursuite des discussions la semaine prochaine entre Québec, la firme et la Ville de Gaspé, dont le règlement sur l’eau potable empêche Pétrolia de forer.

La ministre n’a pas l’intention de forcer la main de l’une ou l’autre partie mais veut plutôt agir «en accompagnement», a-t-elle déclaré à la sortie de la rencontre. «On veut voir ce que Pétrolia peut faire au niveau de ses travaux, quels moyens on pourrait donner au maire [de Gaspé] pour qu’il soit plus sécurisé concernant ce forage.»

La ministre Ouellet n’est pas allée aussi loin que son collègue de l’Environnement, Yves-François Blanchet, qui a reconnu la «légitimité» du règlement de Gaspé. «J’attends des avis juridiques», a-t-elle dit.

«Préjugé favorable»

Mme Ouellet a un «préjugé favorable» pour l’exploitation du pétrole québécois, «mais il faut que ça se fasse de façon responsable». L’achat de pétrole hors Québec représente la moitié du déficit commercial de la province, qui s’élève à 12 milliards de dollars, a-t-elle ajouté.

Municipalités : du pouvoir sur les mines, mais…

Par ailleurs, Mme Ouellet est prête à laisser les municipalités décréter des zones où les activités minières sont interdites. Cet aspect pourrait faire partie du projet de loi sur les mines qu’elle déposera au début de la prochaine session parlementaire, en février.

Toutefois, la ministre ne s’est pas engagée à ce que les municipalités aient ce même pouvoir dans le cas d’exploration des hydrocarbures. Le pétrole et le gaz feront l’objet d’un projet de loi spécifique, qui attendra après celui sur les mines.

Rencontre «constructive» selon Pétrolia

Le président de Pétrolia, André Proulx a qualifié la rencontre avec la ministre de «constructive». Mais le dossier «n’est pas réglé» et «a un impact financier important sur l’entreprise», a-t-il ajouté. Cet impact s’étend «à l’ensemble du Québec et à la Gaspésie, qui mise beaucoup sur le développement pétrolier pour se sortir des problèmes économiques», a-t-il affirmé.

«Je reçois des pressions importantes des gens du milieu qui veulent que Pétrolia reste à Gaspé pour développer son projet», affirme M. Proulx. 

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