Santé : autres compressions de 4,6 M$ à venir en Gaspésie
GASPÉ – Le réseau de la santé devra composer avec une nouvelle compression de quelque 4,6 M$ au cours de l'exercice financier 2014-2015, alors que la dernière année se terminera avec un déficit de près de 7,5 M$ sur un budget de 330 M$.
« Il va falloir vivre avec cette volonté gouvernementale d’assainir les finances publiques et de répondre à la capacité de payer des Québécois », indique la présidente-directrice générale de l’Agence de la santé et des services sociaux Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (ASSSGÎM), Yolaine Galarneau.
L’indexation des budgets du réseau de la santé est de 3 % pour une croissance des dépenses estimée à 6 %. « Une indexation qui tient compte des augmentations des salaires, mais pas des augmentations globales de toutes les fournitures, le chauffage et l’entretien des bâtiments. C’est l’ensemble des coûts qu’il faut voir. On sait au départ que le 3 % ne répond pas à ça », souligne Mme Galarneau.
« Le défi demeurera tout aussi important que par les années antérieures. Il faut maintenir les efforts [de réduction des dépenses] », dit-elle.
En 2012-2013, le déficit était de près de 10 M$, la dernière année se termine avec un manque à gagner de quelque 7,5 M$. Un plan de redressement était en vigueur pour deux ans. « On a absorbé la moitié des compressions prévues d’une somme de 15 millions avec laquelle on partait. Vraisemblablement, si on n’avait pas de nouvelles réductions, on serait arrivé au bout des deux années des plans de redressement à atteindre cette cible », souligne Mme Galarneau.
Le budget de fonctionnement de l’ASSSGÎM laisse un léger surplus de 49 000 $ sur 34 M$. De nombreux postes sont demeurés vacants au cours de la dernière année pour équilibrer le budget.
La CSN veut plus d’argent
Le président du conseil central de la CSN Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Jacques Mimeault, estime que ce n’est pas une bonne nouvelle « et qu’on ne peut plus couper ».
« On embarque dans le sous-financement. Il faut que l’Agence de santé se rallie avec les directions générales [des établissements] pour dire au ministre qu’en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, on ne peut plus couper », lance M. Mimeault.
Selon lui, il faudra regarder le financement des hôpitaux au cas par cas et non pas de façon globale afin de répondre aux spécificités des établissements.