Taxe scolaire : l’augmentation ne suffira pas à équilibrer le budget
BONAVENTURE - La hausse de taxe scolaire votée en juin ne permettra pas à la Commission scolaire René-Lévesque (CSRL) d’équilibrer son budget. C’est du moins ce qu’affirme sa directrice générale, Chantal Bourdages.
Avec l’augmentation, le taux de taxation se situe maintenant à 26 cents du 100 dollars d’évaluation, alors qu’il était à 22,2 cents l’an dernier. Cela représente une hausse moyenne de 26 $ au compte de taxe.
« En augmentant les taxes, en coupant dans l’administration et en puisant dans les surplus accumulés, on arrivera tout juste à ne pas couper dans les services aux élèves », soutient madame Bourdages qui rend Québec responsable de cette situation avec ses compressions de l’ordre de1,5 millions $ en deux ans.
Après avoir épongé un déficit de 1,8 millions $ dans la dernière année, la Commission scolaire René-Lévesque se retrouve avec un surplus accumulé de 5,5 millions $ au 30 juin 2013.
« Au rythme ou ça va, on aura complètement dépensé notre surplus accumulé d’ici trois ans », affirme Mme Bourdages.
Actuellement, sur un budget global de 80 millions $, 79 % est dépensé pour les services aux élèves contre 5 % qui est alloué à l’administration. La masse salariale totale de la Commission scolaire est de l’ordre de 54,2 millions $ par année.
Pas de crédit de taxe ici
Selon les calculs effectués par la direction des finances de la CSRL, cette dernière n’aurait pas à rembourser les contribuables de son territoire comme cela sera le cas ailleurs au Québec.
Si le projet de loi 63 est adopté par le gouvernement du Québec, la totalité des commissions scolaires, sauf sept, seraient obligées de rembourser 100 millions de dollars aux contribuables de la province, sous forme de crédit de taxes.