Un candidat à la mairie aurait omis de demander un permis de construction
NEW RICHMOND – Michel Lacroix, candidat à la mairie de New Richmond, s’est fait bâtir un garage il y a deux ans en omettant de demander le permis de construction exigé par l’administration municipale qu’il souhaite diriger après le 3 novembre.
M. Lacroix assure qu’il croyait n’avoir besoin que d’un permis pour bâtir sa maison et son garage, notant que les deux constructions ont été simultanées.
Toutefois, l’administration municipale n’est pas du même avis. Selon la mairesse Nicole Appleby, le garage a été érigé à l’encontre des règlements municipaux, en ce sens qu’il est situé devant la maison de M. Lacroix, maison sise sur le boulevard Perron, du moins quant à l’adresse. Le terrain de M. Lacroix n’est toutefois pas adjacent à cette artère, puisqu’il est enclavé, étant situé à l’arrière de l’Imprimerie Baie-des-Chaleurs. Il est actionnaire et dirige cette firme.
Durant la première moitié de 2013, réalisant que son garage pouvait être sujet à une interprétation réglementaire, M. Lacroix a demandé une dérogation mineure afin que la Ville de New Richmond régularise la situation. L’administration municipale a toutefois refusé de donner l’aval à cette dérogation, en assemblée publique, le 2 juillet.
«On ne peut pas accorder une dérogation mineure à quelqu’un qui connaît la réglementation, étant avocat et ayant été maire d’une autre ville, Carleton. On aurait pu créer une tendance, un précédent, si on avait accordé la dérogation. Les gens auraient pu dire : «On construit d’abord et on demandera une dérogation par la suite», explique Nicole Appleby, qui ne sollicite pas d’autre mandat à la mairie.
Le garage de M. Lacroix est situé entre l’imprimerie et sa maison. Il précise que sa maison fait en réalité face à la mer, et que le garage est donc situé à l’arrière de la demeure.
«Je pensais, à tort, que la Ville de New Richmond ferait preuve de flexibilité pour encourager la construction par les jeunes familles sur son territoire et que son conseil se réjouissait de voir une construction neuve au centre-ville. Je n’avais pas pensé, à tort, que le conseil en ferait un dossier politique», a écrit M. Lacroix au Graffici.ca.
Trois choix s’offriraient à Michel Lacroix. Il pourrait démolir son garage, le déménager ou créer une parcelle de terrain englobant le bâtiment, et la vendre à Imprimerie Baie-des-Chaleurs. Il évalue cette option à 3 000$ de frais de notaire et d’arpentage.
L’option démolition est peu probable. Il est rare, dans l’éventualité où la cause se retrouverait devant les tribunaux, qu’un juge ordonne la démolition d’un bâtiment déjà érigé. Un déménagement sur le même terrain ne réglerait pas la question de la non-conformité de sa localisation, puisqu’il ne semble pas y avoir de place entre la maison de M. Lacroix et le rivage pour y placer le bâtiment.
Michel Lacroix assure que «l’assemblée publique traitant de mon dossier ne comportait aucune période de question (…) Je n’ai donc pas pu expliquer mon dossier à ma satisfaction».
Nicole Appleby répond qu’on «lui a donné tout l’espace voulu, tout le temps voulu pour s’exprimer. Quand il a eu fini de faire le tour de la question, on est passé à autre chose».