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Blogue citoyen

24 octobre 2018 16 h 20

Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir

Guy Dugas

Blogueur

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Marcher, courir, ou parler normalement, travailler, conduire une voiture, aller à vélo, danser, pêcher, jouer aux cartes…

Il y a une multitude d’activités qui nous sont interdites et toutes sont des deuils, de naissance ou à la suite d’une maladie dégénérative, d’un accident vasculaire cérébrale, d’un traumatisme crânien…

Essayez d’imaginer votre vie si on vous enlevait votre permis de conduire et votre travail, et qu’il vous soit impossible de vous rendre au marché par vos propres moyens pour vous nourrir. Si vous voulez d’autres exemples, il vous suffit d’imaginer les impossibilités auxquelles ces personnes font face tous les jours.

Les personnes handicapées n’ont pas de voix pour crier l’injustice dont ils sont trop souvent l’objet de la part des décideurs de notre société. Voici un exemple : une personne qui ne peut se déplacer à pied sur plus de 100 mètres, mais pour qui l’argent n’est pas un problème, ira s’acheter un quadriporteur sans devoir rien à personne, tandis que celui qui « tire le diable par la queue » avec seulement sa rente d’invalidité et qui n’a pas les moyens de s’en acheter un devra attendre plusieurs mois que les organismes concernés lui en donnent un.

Je vous entends dire « Maudits lamenteux! ».

Il y a vingt ans, j’étais « normal », mon état est dû à une maladie dégénérative héréditaire (symptômes tard dans la vie). Ça aurait pu être un accident de voiture, de vélo ou un AVC (accident vasculaire cérébral), etc.

Je fais désormais partie de ce groupe de personnes défavorisées par le sort. Soyez tolérants car « faire face » n’est pas aisé.

Avant de nous juger, réfléchissez un peu à ceci : on ne sait jamais ce que la vie nous réserve.

Imaginez-vous à notre place!