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3 décembre 2015 17 h 28

LA CONFÉRENCE DE PARIS, VUE DE L’INTÉRIEUR

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La plupart des événements de la COP21 se tiennent à l’aéroport du Bourget, en banlieue de Paris, dans une zone ultra sécurisée où seules les personnes accréditées y ont accès. À chaque jour, des événements parallèles se tiennent en marge des activités plus médiatisées dans ce qu’on appelle la zone bleue, un lieu d’échange et de partage de connaissances dédié aux organisations observatrices qui n’ont que des occasions limitées de prendre la parole au cours des négociations formelles.  Une multitude d’ateliers thématiques auxquels participent des spécialistes provenant des quatre coins du monde y sont présentés. Par exemple, en ce jeudi 3 décembre,  les impacts des changements climatiques seront entre autres abordés en lien avec des enjeux aussi variés que les forêts, la sécurité alimentaire ou même les droits des enfants.

Un microcosme surprenant
Quelques organisations québécoises sont présentes à la Conférence dont le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ). Philippe Bourke en est le directeur et il a admis être frappé par le contraste entre l’enjeu qu’est l’environnement et la bulle dans laquelle il se retrouve à Paris. Il affirme « J’ai beau assister à l’un des plus grands sommets de l’histoire sur les changements climatiques, il n’y a pas grand-chose de naturel ici. Un centre de foire au milieu d’un aéroport, pas une once de verdure, des « complets-cravates » de tous les styles, des médias aux aguets, bref, on est vraiment en rupture avec la nature, ici aussi. » Espérons que ce paradigme ne désensibilisera pas les négociateurs par rapport aux  véritables raisons pour lesquelles ils discutent entre eux!

Un menu des plus variés!
Des journées thématiques portant sur sept secteurs majeurs (énergie, forêt, agriculture, résilience, transport, bâtiments, polluants climatiques à courte durée de vie) et quatre domaines transversaux (villes et territoires, innovation, secteur privé, finance privée) sont à l’ordre du jour. Le 5 décembre sera par ailleurs la Journée de l’action qui a pour objectif de mettre en valeur les engagements et initiatives les plus exemplaires prises par les acteurs non étatiques, et donner une idée de ce que pourrait être un monde sobre en carbone et résistant aux impacts des dérèglements climatiques en 2050.

Suggestion si vous prévoyez prochainement un séjour à Paris…
Les entreprises et les acteurs économiques et institutionnels ont également leur lieu d’échange où y sont présentées des solutions développées pour faire face aux changements climatiques en vue de soutenir l’engagement des États. Les espaces Générations climat, accessibles au grand public, sont dédiés aux activités et à l’expression de la société civile dans son ensemble et sa diversité. Expositions, conférences et tables rondes composent une programmation visant à susciter le débat sur les solutions à apporter aux dérèglements climatiques. Enfin, comme c’est le cas dans la plupart des événements de ce genre, un volet culturel varié amène un peu de couleur et d’humanité face à une problématique complexe et un peu morose.

SUGGESTION DE LECTURE
Si l’actualité environnementale vous intéresse, je vous suggère de fréquenter un site internet qui constitue une véritable référence dans le domaine. Il s’agit de gaiapresse.ca. Ce site répertorie des articles de provenances diverses et aborde une multitude de thématiques. On y retrouve également des analyses portant sur des enjeux spécifiques en plus d’un agenda des événements, conférences et formations à venir en lien avec l’environnement.