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Blogue citoyen

6 décembre 2018 9 h 27

Médiocratie

Guy Dugas

Blogueur

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Cette méthode crée souvent une distorsion entre la volonté populaire de l’ensemble de la province et les détenteurs du pouvoir, comme l’indiquent les calculs faits par Radio-Canada après l’élection provinciale.

Ainsi, le parti élu pour gouverner le Québec le 1er oct. 2018 a obtenu 37,42 % des suffrages exprimés. Une proportion de 62,58 % des votants ne lui a pas accordé son appui. Malgré cela, grâce au système politique, il a obtenu 74 des 125 postes disponibles à l’Assemblée nationale, soit 59,2 % des sièges.

Celui arrivé en deuxième, avec 24,82 % des suffrages, a vu 31 de ses députés être élus. Les trois autres partis dans la lutte ont tous eu moins de députés que le pourcentage de votes exprimés pour leurs formations.

Cette situation aberrante est pour le moins injuste et inéquitable et n’a pas lieu d’être dans une nation qui se dit « démocratique ».

Ce pays dont l’avant-gardiste premier ministre a décriminalisé le cannabis se doit d’offrir à ses citoyens une meilleure façon d’élire ceux qui les représentent. Plusieurs méthodes de voter sont disponibles, cependant :

« Pour en arriver à une adéquation entre la volonté populaire et la répartition du pouvoir, tout en respectant les différences régionales, il existe le mode de scrutin mixte compensatoire », indique Radio-Canada dans la même analyse. Trois partis, la Coalition Avenir Québec, le Parti québécois et Québec solidaire, ont promis d’adopter cette méthode d’ici les prochaines élections.

Changeons le mode de scrutin en vue des prochaines élections, ça presse.

Note : les résultats des élections provinciales sont tirées du site web du Directeur général des élections.