OH! SE TAIRE…
« La ponction a de l’effet sur l’action
La facture de la fracture est déductible de piqure
Rapport à la complaisance des instances
Et à la transcanadance de circonscience »
Drill, baby, drill, le faux fait rage
Tout le monde en place pour un bet carré
Framé en carton à avaler tout rond
On procède à l’ablation d’une région
C’est la grande opération de distraction
Pendant que petit train qui vient de loin
Promet de nous faire le coup du lapin surpris dans le jardin
POW! POW! POW!
Pop the dot, trois petits points…
Le show de lard, le chaud dollar, le show de larbins
Ben pansus, penses-tu,
Ben assis dessus leurs cravates et leurs rêves plates,
Baisent la main qui nous pourrit
Hello Bibi
C’est juste un lunch en bonne compagnie
La rivière charrie des larmes de saumons-frères saumâtres
En attendant que la gaffe, la paresse où la hâte
Ben patients, confiants qu’un bon matin
Tôt ou tard, à qui le tour,
À force de tourner autour
On contourne les coins
On tourne en rond c’est certain
Tout ce qu’on flush à l’eau nous revient
Ma baie est un set-carré pétrolier
Pendant que s’érectionnent les silos crus
Pour stocker la merde avant qu’en fumée elle parte se perdre
On oublie les compromissions charbonisées
Les ingénieux mercantiles
Et le cancer vil, et le con servile
Et l’opacité
Pendant que la terre devient plus rare
Que l’amère cure nous dit, oh que si
Tu l’as lu, men, c’est parce que ça le dit
L’élu essuie les cris tout petits
Des petits pois
Comme il se doit
Pendant que le dément ment
Qu’il démantèle en ribambelle
Au nom du grand déficèle
Pendant qu’on nous détricote les ailes
Pendant que les pions veulent se faire reine
Pendant qu’on fait taire la peine
Pendant la colère et l’indignation,
Pendant qu’on serre les poings, qu’on baisse le front
Pendant qu’on attend que passe le moment fatidique
Pendant qu’on abdique
Pendant qu’on s’habitue au vide ambiant
Pendant que la justice s’emmêle
Pendant que le droit a le dos frêle
Pendant que la parole s’envole et que les papiers d’avocats restent
Pendant que les foreuses brulent d’envie et de concupiscence
Pendant que les trolls troquent l’eau pour l’essence
Pendent qu’on échange la conscience contre la confiance
Il y a des gens qui se tiennent debout
Qui campent sur la route, c’est pas pour regarder le paysage
C’est parce que les trucks charrient pis qu’on a notre voyage
Sont pas plus grands ou plus forts ou plus fins que les autres
Mais décidés
Convaincus que la transition doit commencer
Maintenant
Ce ne sera pas la dernière fois que la désobéissance
S’opposera à l’absence de conscience
J’invite chacun à le faire, à sa manière.