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7 novembre 2014 18 h 40

S’ORGANISER POUR ARRÊTER DE SE FAIRE ORGANISER

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Tout d’abord. Ce texte s’adresse aux gens qui croient encore qu’il est possible de vivre dans un monde meilleur que celui que la grande majorité de nos politiciens et politiciennes nous proposent.

Le GRAFFICI, comme tous les journaux présentement, a son lot de commentateurs abusifs. Ceux-ci, cachés derrière leur écran d’ordinateur, de la même manière d’ailleurs que les « pilotes » de drones au Moyen-Orient, multiplient les attaques publiquement sans qu’à peu près rien ne puisse être fait. Noam Chomsky a dit « Si nous ne croyons pas à la liberté d’expression pour les personnes que nous méprisons, nous ne croyons pas à la liberté d’expression du tout ». J’adhère à cette idée. Et malgré que les échanges soient ramenés plus souvent qu’autrement vers le bas (à mon avis), tous et toutes ont le droit de s’exprimer. Toutefois, si ceux et celles à qui j’adresse ce texte veulent avancer, il faudra bien un jour passer outre les « ralentisseurs de progrès » qui se qualifient souvent eux-mêmes d’empêcheurs de tourner en rond. Il se trouvera toujours sur certains chemins, des gens pour mettre des bâtons dans les roues. Au lieu de s’obstiner à ralentir sa course à toujours s’arrêter pour enlever ces bâtons, il est temps de changer de route. Malgré l’atmosphère tendue dans la section commentaires du GRAFFICI et ce que cela implique émotionnellement, j’encourage les personnes concernées à continuer leur excellent travail et surtout, je vous encourage vous lecteurs et lectrices de ces commentaires, à prendre la parole et à dénoncer ces abus, mais surtout à vous impliquer dans la recherche et l’application de solutions aux grands problèmes de notre époque. Ce texte est pour vous.

Ça a le mérite d’être clair

Le message que nous entendons constamment est celui de l’austérité, des coupures, que ça va mal, qu’il faut faire notre part, etc. C’est le message de l’équipe de marketing de la classe « dirigeante » rapporté mot pour mot par les médias. Mais il y a, selon moi, une autre dimension à ce discours. C’est une question de perspective. Nous pouvons nous placer dans une position de victime ou, si nous le voulons, dans une position plus saine d’acteur impliqué et conscient.

Si nous décidons de « subir » les conséquences des changements que veulent imposer les équipes présentement en place pour gouverner le Québec autant que le Canada, nous sommes des victimes. Mais nous pouvons aussi prendre un pas de recul et écouter le message que nous envoient ces gens.

« Ces gouvernements ne nous représentent pas. Ils possèdent leur propre pouvoir,
au service de segments de la population qui sont dominants et riches. »
— Noam Chomsky

La classe politique n’est pas au service « du peuple ». Cela n’a jamais été aussi clair. Au contraire, les élites politiques sont de plus en plus condescendantes envers le citoyen moyen. Il est temps de le reconnaître, mais surtout d’agir en conséquence. Pour moi, agir en conséquence, ça veut dire s’organiser pour arrêter de se faire organiser. Tout le monde ne pourra ou ne voudra participer à cet effort. Mais si vous lisez ce texte et que ça vous parle, svp réagissez. L’heure n’est plus au statu quo. Il est évident que si ceux et celles qui peuvent intervenir ne le font pas, rien ne changera et nous pouvons nous attendre au pire. Si vous n’êtes pas à l’aise avec les échanges sur le site du GRAFFICI, vous pouvez me contacter directement à vivreautrementengaspesie@gmail.com

Je ne veux faire peur à personne, mais il faut regarder la situation avec lucidité. Partout à travers le monde la colère gronde et les répressions se font de plus en plus sauvages, autant économiquement que physiquement. Les droits et les libertés des populations qui se croyaient démocratiquement gouvernées sont bafoués. Pour citer Noam Chomsky une dernière fois, « notre seul réel espoir pour la démocratie est de retirer complètement l’argent de la politique et de créer un système d’élection financé publiquement ».

Il existe des solutions et il ne faut pas négliger l’impact que peuvent avoir une dizaine de personnes qui se rassemblent.

« Ne doutez jamais du fait qu’un petit nombre de gens réfléchis et engagés
peuvent changer le monde. En vérité, c’est la seule chose que l’on n’a jamais faite. »
— Margaret Mead

Dans ma petite maison de St-Siméon, pendant que les enfants s’amusent dans la pièce d’à côté, je me demande si je n’exagère pas de penser qu’il est possible pour le monde « ordinaire » d’avoir un réel impact. Puis je pense aux gars et aux filles que je côtoie tous les jours qui sont ceux et celles qui font réellement en sorte que tous mes besoins soient satisfaits. Pourquoi devrions-nous nous rabaisser à vendre nos savoir-faire à rabais à des gens qui ne nous considèrent que comme une autre ressource à exploiter? Nous valons plus que ça, chacun et chacune de nous le savons. Il est temps de le montrer. Organisons-nous, parce que sans ça, il y en a qui sont déjà pas mal sûrs qu’ils peuvent nous organiser à leur façon. Ne nous résignons pas.