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Économie
11 mars 2015 9 h 45

TENIR BON!

Ne trouvez-vous pas que la Gaspésie est l’objet de nombreuses « attaques frontales » depuis quelques mois? Ne trouvez-vous pas que les combats à mener pour préserver certains de nos acquis sont un éternel recommencement?

Laissez-moi vous faire une petite nomenclature…

Détracteurs de l’éolien

Tout d’abord, les détracteurs de la filière éolienne qui s’emploient, du haut de leur perchoir, à dénoncer la « rentabilité » de cette industrie. Selon eux, cette dernière serait scandaleusement « subventionnée » et les premières « victimes » seraient les consommateurs québécois d’électricité. Hydro Québec ajoute à l’injure en devenant complice de ce discours qui fait abstraction des bienfaits de cette énergie pour notre environnement, notre économie et celle du Québec.

Les « bienpensants » et la cimenterie

Plusieurs « bienpensants » voient également dans la cimenterie de Port-Daniel, un autre scandale. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que cet investissement n’a reçu aucun « cadeau » de l’État québécois, mais bien un investissement qui va créer une saine compétition sur le marché du ciment et que cette cimenterie sera la plus performante du genre sur le plan environnemental et technologique.

À cela, s’ajoutent les retombées économiques et fiscales pour la Gaspésie et l’économie québécoise de même que les centaines de nouveaux emplois créés en phase de construction et d’opération.

Déclarations malheureuses du CPQ

Difficile également de passer sous silence les déclarations malheureuses d’Yves-Thomas Dorval, du Conseil du Patronat du Québec, sur l’avenir des « municipalités dévitalisées » et la migration de ses citoyens vers les centres urbains.

Dans ce contexte, je ne peux m’empêcher de me demander si les régions ont toujours la cote au Québec. Permettez-moi d’en douter!  

Même le gouvernement libéral de monsieur Couillard montre peu de sensibilité face aux conséquences négatives que provoquera son grand « remue-ménage » des structures avec la disparition des conférences régionales des élus, des centres locaux de développement et des agences de santé et de services sociaux.

Tous ces chambardements sont synonymes de pertes d’emplois, de diminution de services, de démotivation et d’insécurité pour les citoyens que nous sommes.

Ces changements sont dictés par la grande priorité de l’heure : l’atteinte de l’équilibre budgétaire. Je partage cet objectif, mais là où je décroche, c’est dans la manière de faire.

Je croyais que le Parti libéral du Québec était le « Parti des régions »? Malheureusement, son absence de vision en matière de développement régional et rural vient saper plus de trois décennies de savoir durement acquis par les communautés de notre territoire. Toutes ces situations placent notre région et ses dirigeants sur la défensive, en plus de projeter une image négative de la Gaspésie.

Chaque fois qu’il y a mobilisation chez-nous pour sauver, par exemple, notre réseau collégial ou notre rail, pour revendiquer de meilleurs services de transports par autobus, par avion ou par train, ce n’est pas la charité que nous demandons, mais simplement l’accès à des outils qui nous permettraient de créer de la richesse et des emplois pour la Gaspésie et le Québec.

Aux prises avec un taux de chômage de plus de 16 % et un taux d’emploi le plus bas du Québec, n’est-il pas légitime, comme région, d’aspirer à un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants?

Doit-on capituler? Doit-on abdiquer? Certainement pas!

L’histoire de la région en est une de persévérance et de résilience. De tout temps, les écueils ont été nombreux et toujours, avec les bons outils et notre sens inné de l’innovation, nous avons fait la démonstration qu’il est possible de faire mentir les statistiques les plus fatalistes. J’en prends pour preuve le solde migratoire chez les jeunes, qui est devenu positif. Ces derniers sont plus nombreux à venir s’établir qu’à partir!

Aujourd’hui, je fais appel à vous, à votre appartenance à la région pour dire haut et fort au Québec tout entier que vous êtes fiers de vivre en sol gaspésien, que vous êtes fiers d’y travailler et d’y grandir et, ce que vous revendiquez n’est pas la charité, mais bien la dignité. À moins que, comme tous ces pessimistes, vous pensiez que nous sommes condamnés à quémander et que notre avenir réside dans la mendicité!