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22 janvier 2014 13 h 23

Accès sages-femmes Baie-des-Chaleurs insatisfait

MARIA — Marie-Josée Racine, la porte-parole d'Accès sages-femmes, considère que la sage-femme qui sera engagée par l'hôpital de Maria sera restreinte dans son travail si elle ne peut pas procéder aux accouchements à domicile. 

Mme Racine espère que la direction de l’établissement fera un compromis pour permettre l’accouchement à domicile ou dans une éventuelle maison de naissance à l’intérieur d’un rayon d’une distance raisonnable de l’hôpital.

 

À l’été 2012, le Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de l’hôpital de Maria se dit contre l’accouchement à domicile, puisque le Collège des médecins du Québec (CMQ) ne l’autorise pas pour les médecins.

 

Selon Marie-Josée Racine, l’Ordre des sages-femmes du Québec n’acceptera pas que la future sage-femme engagée par l’hôpital de Maria se contente de faire des accouchements en milieux hospitaliers. « La sage-femme doit avoir un pouvoir décisionnel semblable à celui des médecins. Bien sûr, toutes les grossesses à risque sortent du champ de pratique de la sage-femme. »

 

Pour la Dre Christine Beaudet, gynécologue-obstétricienne au Centre hospitalier régional de Rimouski, dans un monde idéal, les sages-femmes devraient être intégrées à l’hôpital. « Nous avons des formations différentes, les sages-femmes ne sont pas formées pour déterminer quand il est nécessaire de procéder à une césarienne. » Elle ajoute qu’elle considère que la maison de naissance qui se trouve à Mont-Joli est trop loin de l’hôpital.

 

Catherine Doiron est une sage-femme qui pratique à Chicoutimi. Originaire de Newport, elle aimerait revenir travailler dans la région. Elle a d’ailleurs écrit à Jean-Philippe Legault, le directeur général du Centre de santé et des services sociaux (CSSS) de la Baie-des-Chaleurs, pour manifester son intérêt pour le poste qui sera créé d’ici un an. Mme Doiron se dit également intéressée à participer au comité de travail pour baliser et définir les modalités du projet.

 

« Je crois qu’il est possible de travailler en interdisciplinarité. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas fait d’accouchements, mais j’ai assisté à de nombreux accouchements pendant mes stages. Bref, j’ai suivi une formation pour détecter les situations anormales » précise-t-elle.

 

Catherine Doiron estime le salaire annuel d’une sage-femme à 60 000 $ par année quand elle travaille à temps plein. Pour M. Legault, il est difficile de justifier l’implantation d’une maison de naissance à proximité de l’hôpital compte tenu du faible taux d’accouchements, de la superficie du territoire desservi par le CSSSBC, de l’absence d’un gynécologue-obstétricien à Maria et du déséquilibre budgétaire actuel.