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24 janvier 2012 21 h 50

Atlantic Fiber : le transfert du CAAF peu probable selon un spécialiste

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Le contrat d’approvisionnement forestier de l’usine de Cédrico à La Martre a peu de chance d’être transféré à Atlantic Fiber pour son projet de complexe de bois à Chandler, selon le professeur en foresterie à l’Université Laval, Luc Bouthillier.

Le spécialiste estime que tant et aussi longtemps que Cédrico est sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers,  aucun transfert ne sera possible.

Rappelons que le projet d’Atlantic Fiber Resources consiste à implanter dans le parc industriel de la municipalité un complexe de transformation de bois de plus de 50 millions $. Créateur de 200 emplois, il inclurait une usine de production de granules de bois (160 emplois), destinées au marché européen, et une usine de sciage (40 emplois). Ce projet attend le feu de vert du gouvernement du Québec sur le plan du financement et pour l’allocation  de 144 000 mètres cubes de feuillus durs ainsi que 83 400 mètres cubes de bois résineux en provenance du CAAF de l’usine de Cédrico à La Martre.

Ce CAAF, nécessaire au projet de la firme néobrunsmickoise, ne sera pas transféré à Atlantic Fiber tant que Cédrico est sous le coup de la Loi sur les arrangements avec les créanciers, estime, Luc Bouthillier, une sommité en la matière. «Dans la situation présente, le Groupe Cédrico n’est pas mort. Il est en restructuration et à l’abri des créanciers avec la protection de la Cour [supérieure du Québec].»

Cela signifie, poursuit le professeur Bouthillier, «que cette firme est en train d’essayer d’examiner toutes les situations possibles pour sa relance.» À ce titre, il serait tout à fait «anormal» que le ministre des Ressources naturelles, Clément Gignac, procède au transfert du CAAF avant même «que les efforts de restructuration soient terminés. C’est donc très peu probable ce que genre de situation arrive», conclut M. Bouthillier que GRAFFICI.CA a joint à ses bureaux de Québec.

Protégé jusqu’au 26 mars

Le président de la CRÉGÎM, Bertrand Berger, laissait entendre la semaine dernière «que règle générale quand une compagnie est dans cette situation-là, elle ne peut pas décider sans passer par la Cour [supérieure du Québec]. La Cour pourrait très bien autoriser [le transfert] éventuellement, mais ça reste à voir», a-t-il déclaré.

Cédrico se refuse à tout commentaire, mais précise qu’elle est sous le coup de la Loi depuis le 12 décembre dernier, et ce, jusqu’au 26 mars prochain. Ce jour-là, la firme retournera devant la Cour supérieure pour faire le point sur sa situation financière. Une prolongation est possible. Rappelons que le Groupe GDS, la plus importante compagnie forestière de la région, a été, il y a quelques années, protégé par la Loi sur les arrangements avec les créanciers pendant plus d’un an.