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15 avril 2014 16 h 38

Bousille et les justes pour les 35 ans du Clan destin

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CARLETON-SUR-MER – Pour ses 35 ans, la troupe de théâtre le Clan destin, de Carleton-sur-Mer, présente Bousille et les justes, une comédie dramatique de Gratien Gélinas. Il s’agira de sa 64e production.

Membre fondatrice et actuelle directrice du Clan destin, Myreille Allard avait des réserves quand son complice à la mise en scène, Raymond Deslauriers, a exprimé une préférence pour Bousille et les justes.
 
« J’avais des réticences. J’avais peur que le texte soit dépassé. À ma courte honte, dit-elle en riant, j’ai commencé à apprécier ce texte-là, parce qu’il est… actuel! Il y a de la manipulation, du chantage, du parjure dans cette histoire de procès, où un membre d’une famille est anéanti par le scandale ».
 
35 ans de passion du théâtre

En 1979, Carleton-sur-Mer avait son Comité de développement culturel, son Codec, comme bien d’autres petites villes, et en marge de son mandat d’animation communautaire, on y a choisi d’une part d’organiser la « Fête des Leblanc » et d’autre part d’y présenter une pièce de théâtre.
 
Un groupe sous l’impulsion de Denyse et Janot Leblanc, monte alors « Les tourtereaux », de Jean-Claude Germain. Au cours des trois années suivantes, la Troupe de théâtre de Carleton, son premier nom, monte quatre pièces, avant de prendre le nom actuel en 1983, pour présenter Manon, last call, de Jean Barbeau.
 
« Nos activités n’ont jamais cessé. Le membership s’est toujours maintenu. Nos 64 productions incluent les Vendeurs de rêves, des contes présentés pendant la Virée. Il y a eu des créations, des collages de textes, des lectures, des comédies musicales et des présentations de pièces “conventionnelles”, qui existaient déjà », rappelle Myreille Allard.
 
Depuis 35 ans, elle a bien sûr eu régulièrement son mot à dire dans le choix des pièces et ne cache pas ses préférences.
 
« Il y a une philosophie de vie théâtrale ici. Je ne veux pas que le Clan destin devienne une succursale du Festival juste pour rire. On alterne avec le genre. Nous allons du drame à la comédie et on revient au drame. Je préfère monter un drame. C’est plus intense et j’aime l’intensité au théâtre. Je dis souvent aux comédiens : “Le théâtre, c’est notre loisir, mais c’est du sérieux”. Et en matière de comédie, je préfère aussi monter une comédie dramatique (comme Bousille et les justes)», précise-t-elle.
 
Myreille Allard aime rappeler qu’une troupe fondée en 1958, les Joyeux copains de Carleton, dirigée par Yves Tardif, avait jeté les bases du théâtre local, en présentant rien de moins que des œuvres de Molière, en l’occurrence Les fourberies de Scapin et Le malade imaginaire.

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