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21 novembre 2012 13 h 14

Budget Marceau : le président de la CRÉGÎM craint des coupures

Le président de la Conférence régionale des élus Gaspésie-les-Îles (CRÉGÎM), Bertrand Berger, craint les conséquences de la décision du gouvernement péquiste de limiter la hausse des dépenses de programmes gouvernementaux à 1,8%. 

«Nous savons que l’augmentation des coûts du système sera d’au-delà de 1,8%. Alors pour atteindre son objectif, Québec devra nécessairement couper. Qu’est-ce que qui va être coupé? C’est ce que nous ne savons pas encore», s’inquiète le président de la CRÉGÎM.

L’objectif de limiter les dépenses de programmes à 1,8% en 2013-2014 peut paraître ambitieux. À titre comparatif, les dépenses du gouvernement ont progressé en moyenne de 5,6 % entre 2006 et 2010.

Dans son plan budgétaire, le gouvernement du Parti québécois prévoit une augmentation des dépenses dans quatre ministères, soit ceux de la Santé et des Services sociaux (4,8%), de l’Éducation, des Loisirs et du Sport (1,8%), de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (2%) et de la Famille (3,2%).

Les autres ministères verront globalement leurs dépenses diminuer de 272 millions de dollars, ce qui représente une baisse de 2%

Il faut donc s’attendre, pense M. Berger, à des coupures importantes dans plusieurs ministères qui ont un impact important en Gaspésie, comme celui des Ressources naturelles. «Il y aura une coupure de 22% à l’échelle du Québec dans ce ministère. Ça représente environ 83 millions de dollars. Est-ce que les programmes forestiers et les travaux sylvicoles seront touchés? Il y a lieu de s’inquiéter», soutient M. Berger.

Points positifs

Malgré ses préoccupations par rapport au contrôle des dépenses, le président de la CRÉGÎM réagit positivement à un certain nombre de mesures annoncées dans le budget.

Il se dit notamment satisfait du prolongement jusqu’en 2017 du crédit d’impôt pour l’investissement dans des régions ressources comme la Gaspésie.

M. Berger juge aussi «intéressante» l’enveloppe de six millions de dollars octroyée à la région de la Gaspésie-les-Îles-de-la-Madeleine, qui sera gérée par un comité ministériel présidé par Pauline Marois. Rappelons que ce dernier aura le mandat d’élaborer un plan de développement de la région.

Pour ce qui est de la création des conseils de développement régional, le président de la CRÉGÎM réagit prudemment. «C’est peut-être un élément intéressant, mais je demeure toujours un peu frileux quand on nous propose une nouvelle structure. Il aurait peut-être eu d’autres façons de consulter les acteurs régionaux sans en créer une autre», soutient-il.

Par contre, M. Berger voit d’un bon œil la mise sur pied de la Banque de développement économique du Québec (BDEQ). Cette dernière regroupera les interventions de premières lignes d’Investissement Québec et du ministère des Finances et de l’Économie pour offrir un service optimal aux entreprises.

«C’est une bonne idée de concentrer les affaires. Il existe tellement de possibilités pour les entreprises qu’elles s’y perdent souvent», souligne-t-il, ajoutant cependant qu’il doute que la BDEQ permettra une réelle décentralisation des leviers économiques vers les régions.

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