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26 septembre 2013 8 h 31

Camps de chasse sans bail : les chasseurs veulent se légaliser

CHANDLER - Un groupe de chasseurs gaspésiens fait pression auprès de la MRC du Rocher-Percé pour qu'elle prenne la gestion des camps de chasse sur son territoire non organisé.

Une pétition circule auprès de la population demandant à la MRC de gérer l’occupation de la forêt publique, ce que la préfète Diane Lebouthillier rejette. « À l’heure actuelle, les chasseurs sont prêts à payer pour obtenir un bail de location. Mais avec le territoire qu’on a et le nombre de chasseurs, ça risque de coûter cher à la population », dit-elle.
En effet, les revenus pour la MRC dans ce type de prise en charge sont évalués à 32 000 $. La moitié doit être retournée au gouvernement. Or, les dépenses risquent d’être supérieures à ces revenus. « Il faut embaucher du personnel, acheter des véhicules forestiers, assurer une surveillance, ça risque de se transformer en facture », affirme Mme Lebouthillier. Les cinq MRC de la Gaspésie ont rejeté la proposition du gouvernement du Québec de prendre cette responsabilité.

À l’heure actuelle, les propriétaires des camps de chasse sans bail font l’objet d’avis d’expulsion. Québec a disponibilisé certains terrains pour un tirage au sort, mais ils ne sont pas situés aux endroits convoités. « Les chalets des chasseurs sont situés ailleurs, ce ne sont pas ces terrains-là dont ils ont besoin », rajoute Mme Lebouthillier.

Elle précise qu’une centaine de camps supplémentaires ont été dénombrés cette année, et qu’une gestion adéquate s’impose. « Certains camps sont abandonnés, ce qui peut poser des problèmes environnementaux », ajoute-t-elle.

Député à l’écoute

Le député de Bonaventure Sylvain Roy est au fait du dossier. Il considère qu’il faudra bien étudier la question avant de se prononcer. Il affirme cependant qu’il est impératif d’agir. « Nous, les Gaspésiens, on aime la forêt. Mais on ne peut pas laisser ça aller, parce que si tout le monde s’installe n’importe où, dans 100 ans, on ne pourra plus aller nulle part », affirme-t-il.