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9 avril 2013 9 h 00

Chômage : Percé dit «non» au trou noir

PERCÉ – Quelque 350 manifestants on clamé leur désaccord au sujet de la réforme de l’assurance-emploi, lundi, à Percé.

Regroupés sur la place du quai, ils étaient nombreux à dénoncer la réforme qui menace de couper les dernières semaines de prestations d’assurance-emploi à une grande quantité de travailleurs saisonniers.  Élus, représentants de travailleurs, syndicats, ils ont tenté de démontrer en groupe que le travail saisonnier constitue une réalité incontournable dans la région.

Premiers dommages

Le député fédéral de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Philip Toone, a affirmé avoir constaté les premiers dommages de la réforme. En parlant du premier ministre, «Il nous a envoyé une lettre pour nous dire que l’assurance-emploi serait là quand on en aurait besoin. Ce n’est pas vrai! Je connais des gens qui, présentement, n’ont pas d’argent. Mais pour manger son cocktail aux crevettes, il a besoin de main-d’œuvre», a  lancé le néo-démocrate.

 Il a également rappelé qu’il existait des saisons d’opération dans les domaines des ressources naturelles et du tourisme. «On est dans une région nordique, on a un hiver, il ne faut pas l’oublier», a-t-il ajouté.

Dans le même ordre d’idées, Anita Collin, conseillère municipale à Percé, s’est adressée à M. Harper : «Nous, les gens de votre trou noir, les Gaspésiens, vous nous faites payer très cher de ne pas avoir voté pour vous. […] Nous sommes reconnus pour être de bons travailleurs. […] Laissez-nous vivre dans la dignité.»

Propriétaire d’un restaurant, Georges Mamelonet a proposé aux autres employeurs de l’industrie touristique d’exercer un moyen de pression économique : «Je propose de faire en sorte que nos cotisations à la caisse de l’assurance-emploi, on les retienne, qu’on les place dans un compte en fiducie. Il faut faire autre chose que des manifestations qui, jusqu’à présent, n’ont mené à rien.»

Chômeurs nombreux

Gilbert Bourget, chômeur, a également pris la parole. Il a demandé que le gouvernement place la réforme sur la glace afin de trouver une véritable solution. «Sur trois kilomètres de littoral, l’industrie touristique procure plus de 800 emplois aux travailleurs saisonniers. […] Nous ne sommes pas des voleurs. M. Harper, la caisse de l’assurance-emploi appartient aux travailleurs qui ont cotisé», a-t-il affirmé.