Cimenterie – La CRÉ demande des séances d’information publiques
La Conférence régionale des élus accorde son feu vert au projet decimenterie à Port-Daniel mais assorti de recommandations bien précises.
L’organisme public demande ainsi au promoteur, Gisement McInnis, de
mettre sur pied un comité de suivi, qui serait représentatif au regard
de l’impact du projet sur l’ensemble du territoire, et de tenir des
séances d’information publiques, ce que Gisements McInnis refuse
toujours de faire. À ce titre, le président de la CRÉ, Bertrand Berger,
souligne que les élus n’ont pas à se substituer au promoteur pour
expliquer le projet à la population. «Nous les élus, on a pris
connaissance du projet, on a eu des réponses à nos questions et on est
donc en mesure de dire que c’est un bon projet, qu’il y a moyen de le
faire selon les principes du développement durable. Maintenant, on sait
aussi que la population a des questionnements, il y a des groupes
environnementalistes qui soulèvent des questions. Mais je pense que ce
n’est pas aux élus de faire le travail d’information auprès de la
population sur le contenu du projet. C’est un travail qui appartient au
promoteur».
Arsenault est du même avis
Même son de cloche du côté du député de Bonaventure, Damien Arsenault,
qui appuie sans réserve la CRÉ. «Je suis à l’aise avec cette position
là. Je pense que tout message qui est acheminé au promoteur en disant
que c’est important de bien informer la population et de favoriser une
acceptabilité sociale, c’est très positif à mon point de vue». Le député
Arsenault estime que la tenue de séances publiques «est une formule
gagnante que le promoteur devrait utiliser».
On rappellera qu’il y a quelques semaines, la Table des préfets de la
Gaspésie avait accordé son appui à la cimenterie, dont les travaux
débuteraient au printemps prochain. La construction de l’usine et des
installations connexes prendra deux ans et l’exploitation du gisement de
calcaire pourrait s’étendre sur 100 ans. Les investissements totaux
dépassent les 500 millions $, lesquels créeraient 150 emplois sur une
base permanente.