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22 mai 2014 10 h 44

Cimenterie : « On n’a pas changé d’idée. », dit Jean D’Amour

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GASPÉ – Le ministre responsable de la région Jean D'Amour indique que son gouvernement ne veut pas prendre une mauvaise décision dans le dossier de la cimenterie pour expliquer la réflexion en cours, mais les députés péquistes de Bonaventure et Gaspé soutiennent que le dossier est bien ficelé et Québec s'exposerait à des poursuites s'il devait reculer.

« Il faut prendre les bonnes décisions. On ne veut pas créer une Gaspésia II. On veut prendre le temps de bien analyser le projet. Il n’y a personne qui a dit non au projet. Ce que le ministre Daoust a dit — avec beaucoup d’à propos d’ailleurs — c’est qu’il faut voir le partage de risque. On doit être prudent », indique le ministre D’Amour.

Il rappelle qu’il entend respecter la signature de l’ancien gouvernement, « cependant, on ne veut pas le faire à n’importe laquelle des conditions, ajoute M. D’Amour. C’est de l’argent des Québécois et on veut prendre soin de ces investissements-là », souligne le ministre régional, conscient que le taux de chômage se trouve à plus de 20 % dans la région.

« Je comprends l’anxiété des gens qui fondent beaucoup d’espoir dans ce projet-là », précise M. D’Amour.

« C’est un dossier qui est très bien monté. Le gouvernement n’aura pas le choix de poursuivre le projet parce que le décret est signé par l’ancien gouvernement, réplique le député de Bonaventure, Sylvain Roy. Si le gouvernement recule, il va avoir des problèmes », soutient le député, ajoutant qu’il n’est pas juriste.

Le député de Gaspé, Gaétan Lelièvre, essaie de rester optimiste : « On fait du surplace. Il n’y a aucun avancement. C’est un dossier qui a été monté de façon rigoureuse », souligne le député péquiste qui ajoute que seule une déclaration du promoteur pourrait le rassurer.

« C’est sérieux et inquiétant. On a besoin de ce projet-là. Il y a un large consensus dans la région », dit M. Lelièvre.

Québec a prêté 250 M$ à 8 pour cent et pris des participations d’une valeur de 200 M$ dans le projet de 1 milliard de Ciment McInnis.

OMC dans le décor?

Des élus américains veulent que l’administration américaine intervienne pour bloquer le projet de cimenterie. Ils remettent en question la légalité de l’aide gouvernementale de 450 M$ octroyée à Ciment McInnis.

Selon eux, ce geste pourrait contrevenir aux règles de l’Organisation mondiale du commerce.

« J’ai vu cet élément-là apparaître dans le dossier. On ne peut pas faire comme si ça n’existait pas. Ça fait partie de l’analyse. Cependant, la chose à laquelle nous tenons, c’est à l’emploi », indique M. D’Amour.

Toutefois, autant le député de Bonaventure que celui de Gaspé se sont assurés que les règles de l’OMC avaient été respectées.

« Ça a été vérifié et contre-vérifié, soutient Sylvain Roy. C’est encore une volonté du lobby du ciment en stimulant la sortie de certains sénateurs américains. »

« Je m’en doutais. Ce sont des éléments qui sont systématiquement analysés avant qu’un gouvernement se positionne financièrement dans un projet. Le dossier ne bénéficie d’aucune subvention. Il n’y a pas d’avantages ni directs, ni indirects », ajoute Gaétan Lelièvre.

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