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28 mars 2014 16 h 33

Coup d’oeil sur le plan de relance: tourisme et agroalimentaire

Il y a près d’un an, la première ministre dévoilait la stratégie d’intervention gouvernementale pour le développement de la Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine 2013-2018.
Mme Marois ne prenait pas un grand risque en s’engageant à poursuivre le programme EPRT (Entente de partenariat régional en tourisme), destiné à augmenter la qualité de l’hébergement touristique. « On avait signé l’entente avant que Mme Marois l’annonce », indique Joëlle Ross, directrice de l’Association touristique régionale de la Gaspésie. Cette entente, de 1,2 M$ pour trois ans, vient à échéance à la fin de 2014.

Pour la mise en valeur des Chic-Chocs, une somme de 7,5 M$ a été annoncée sur les 12,385 M$ préconisés par la stratégie. Avant de voir des projets concrets, il faudra toutefois attendre un plan d’action et des programmes, un « travail bien amorcé », dit la SÉPAQ.
La SÉPAQ doit aussi investir 4,2  M$ dans ses infrastructures gaspésiennes, indique le plan. De cette somme, un total de 3 M$ a été annoncé pour le parc de la Gaspésie, la Réserve faunique des Chic-Chocs et celle de Port-Daniel.

En attente du fédéral

En ce qui concerne la mise sur pied d’un Géoparc à Percé et le développement du Bioparc de Bonaventure, Québec a annoncé sa part de financement, soit 2 M$ pour le Géoparc et 1,8 M$ pour le Bioparc. Toutefois, les projets ne peuvent aller de l’avant tant que le fédéral n’aura pas confirmé sa participation. Dans les deux cas, les promoteurs sont confiants que l’annonce d’Ottawa se fera d’ici peu.

Quant au Géoparc de Mont-Saint-Pierre, un projet de plus de 4 M$, les demandes de financement ont été déposées en février aux ministères fédéraux et provinciaux. La balle est donc dans le camp des gouvernements.

À Percé, l’étude sur la reconstruction du mur de protection des berges est en cours. Ses résultats seront disponibles à l’automne. À noter : le gouvernement ne s’est pas engagé à soutenir la reconstruction, mais seulement l’étude sur le sujet.

Pas un sou n’a encore été dévolu à la création d’un circuit régional réunissant les quatre parcs nationaux (fédéral et provincial) de la région. Une somme de 450 000 $ pour trois ans y serait dédiée, si Québec respecte sa stratégie.

Les Micmacs de Gespeg ont abandonné leur projet de 10 M$ pour créer un complexe touristique autochtone sur le site de l’Auberge et Golf Fort-Prével. Cet engagement tombe donc à l’eau.

Et Forillon?

Dans sa stratégie, Québec s’engage à négocier avec le fédéral en ce qui a trait au développement du parc Forillon. Le ministre Gaétan Lelièvre rapporte que « des discussions » ont eu lieu entre la SÉPAQ et Parcs Canada pour que les deux organisations collaborent, notamment en matière de promotion. Parcs Canada fait preuve « d’ouverture », rapporte M. Lelièvre, mais il n’y a « pas de développement majeur » en lien avec ces discussions. Le gouvernement garde l’option de demander une rétrocession de Forillon au provincial « mais on espère ne pas arriver à ça ».

Les escales de croisière de la pointe gaspésienne et des Îles ont vu allongée de trois ans l’enveloppe dévolue au développement de cette industrie. La somme de 5,9 M$ est sans commune mesure avec le premier programme d’aide, mais est « drôlement intéressante » selon René Trépanier, directeur de l’Association des croisières du Saint-Laurent. La plupart des infrastructures sont construites et la somme « permet de faire des ajustements ».

Agroalimentaire

Un seul engagement dans ce domaine : lancer un programme de développement du secteur agroalimentaire spécifique à la Gaspésie et aux Îles. Le fonds de 1,35 M$ pour trois ans a été annoncé en février. Il servira notamment à accroître la rentabilité des entreprises agricoles, à favoriser la relève et à aider les agriculteurs qui veulent se regrouper pour régler des problèmes.