Critères révisés : la MRC de la Côte-de-Gaspé doit revoir des programmes
GASPÉ – Une application plus rigoureuse des critères mis en place dans le cadre du nouveau pacte rural fait en sorte que la MRC de la Côte-de-Gaspé devra revoir ses façons de faire puisqu'elle ne pourra plus financer des activités de développement qui reçoivent déjà des sommes de Québec.
« Ça touche différentes sphères. On peut parler entre autres de l’approche territoriale intégrée, le développement culturel ou l’agent rural où on prenait une partie de l’argent dans l’enveloppe du pacte rural. Ça ne sera plus possible », explique le directeur général du CLD et de la MRC de la Côte-de-Gaspé, Bruno Bernatchez.
« Ça nous pose problème parce que ce sont des services où il ne manque pas beaucoup d’argent, mais on ne peut plus prendre l’argent. Il y a deux solutions : soit qu’on y mette fin ou qu’on refile la facture aux municipalités », indique M. Bernatchez.
Sans avoir chiffré précisément l’impact des nouvelles règles, M. Bernatchez calcule rapidement un impact « au-delà de 100 000 $ ».
La MRC gère environ 600 000 $ par année à travers différentes ententes du pacte rural, incluant une contribution de 28 000 $ pour financer le poste d’agent rural et une moyenne de 75 000 $ pour le volet « pacte plus », à la suite de la nouvelle entente de 10 ans, annoncée par Québec en décembre dernier.
Une vaste réflexion sera faite en septembre afin de déterminer de quelles façons la MRC pourra conserver le maximum de services.
Pas de nouvel agent rural de développement
Québec estime que la Côte-de-Gaspé n’est pas une MRC dévitalisée, en raison de la richesse de la Ville de Gaspé, malgré le fait que les quatre autres municipalités du territoire soient dévitalisées.
« On n’aura pas les budgets pour ajouter un deuxième agent rural, ce qu’on souhaitait avoir depuis quelques années. Le critère principal était d’avoir cinq municipalités dévitalisées ou plus. Gaspé n’étant pas considéré dévitalisée, on ne répond pas à ce critère-là », explique M. Bernatchez.
La MRC a tenté de convaincre Québec qu’il y avait plusieurs secteurs « à revitaliser » sur le territoire, mais la cote globale a fait échouer cette tentative.