Des partisans de la pédiatrie sociale à l’assaut du Kilimandjaro
Dans le cadre d’une campagne de financement pour le Centre de pédiatrie sociale de la Haute-Gaspésie, un groupe formé d’une vingtaine de Québécois relèvera cette année le défi de l’ascension du Kilimandjaro en Tanzanie, le plus élevé sommet du continent africain.
«On espère que notre plateforme web aura beaucoup de publicité et qu’elle attirera des milliers de gens» indique Claire Fortin, promotrice-fondatrice et présidente du Centre de pédiatrie sociale de la Haute-Gaspésie.
L’objectif de cette campagne, orchestrée par le volet caritatif de GFI Solutions, l’une des plus importantes compagnies dans le domaine des logiciels informatiques au Canada, est d’amasser de 75 000 à 100 000$ pour supporter le Centre de pédiatrie sociale de la Haute-Gaspésie, lié à la Fondation du Dr Julien.
Chaque participant à l’expédition devra amasser 2500 $ pour assurer sa place au sein de l’équipe, «formée par des personnes connues de Montréal et des personnes clés de l’entourage du Dr Julien», précise la dame de 64 ans, qui se contentera d’atteindre le camp de base du Kilimandjaro, dont le sommet atteint 5895 mètres.
Des gros sous pour les enfants
La somme amassée viendra supporter les trois points de services du territoire haut-gaspésien, situés en milieu scolaire. Pour l’heure, seul celui de l’École de L’Escabelle de Cap-Chat est ouvert depuis janvier dernier. Au printemps, celui de Tourelle (dans les locaux de la Coop de la Haute-Gaspésie, à proximité de l’École des Bois-et-Marées) devrait recevoir ses premiers enfants et, en 2013, un autre est attendu à Gros-Morne, suite à la construction de la maison de la famille L’Essentiel, qui offrira des locaux.
«Pas moins de 30% des enfants dans le besoin tombent entre deux chaises» informe Mme Fortin. Les points de services permettront de s’assurer que l’enfant référé reçoive le suivi nécessaire à son bien-être et son développement, en étant évalué par un médecin. Des spécialistes, tels des orthopédagogues et des psychothérapeutes, ainsi que de nombreux bénévoles sont aussi impliqués.
Il est attendu que le Dr Lavigueur et une ipsycho-éducatrice visiteront les points de services de Cap-Chat et de Tourelle, à raison d’une demi-journée par semaine. «Si on pouvait offrir au moins une journée complète dans chaque centre chaque semaine, ce ne serait vraiment pas de trop! C’est ce que devrait nous permettre la campagne de financement.»
«L’approche développée par le Dr Julien connait un vif succès, ajoute Mme Fortin, forte de ses 35 années de métier comme orthopédagogue, dont 25 ans en milieu defavorisé (8 ans à l’école Saint-Nom-de-Jésus dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à travailler dans l’esprit de la pédiatrie sociale). Les parents se sentent en confiance de savoir que leur enfant sera vu par un médecin, surtout qu’il n’y a aucune référence laissée à la DPJ.»
Plusieurs autres volets d’intervention sont aussi prévus. Le lancement officiel du Centre est fixé pour le 25 mai prochain, avec la présence du Dr Julien.