Dix bonnes raisons d’aller voir Réal de Montréal
BONAVENTURE – L’avant-première du Merveilleux voyage de Réal de Montréal, c’était jeudi, au Préau du camping de Bonaventure. GRAFFICI.CA s’est faufilé et a posé la même question à tous ceux qui ont bien voulu y répondre : donnez-moi une bonne raison pour aller voir la pièce. Les réponses sont diverses et en disent beaucoup sur la qualité de cette production.
Pour sa 20e année d’existence, Le Théâtre de la petite Marée présente l’histoire de Réal de Montréal, un méchant garnement, qui se fait transformer en être miniature par un lutin mécontent de son comportement. Il sera alors malencontreusement entrainé par un convoi de bernaches dans le ciel de Montréal. Seul humain à bord, il est propulsé vers d’intéressantes découvertes, confronté à un tout autre monde, à la géographie de son pays, aux habitants du Québec et aux histoires qui peuplent les terres québécoises.
« Parce que c’est fantastique! »
« Parce que c’est fantastique! s’exclame le metteur en scène de la pièce et directeur artistique de La Petite Marée, Jacques Laroche. C’est vraiment un très beau spectacle, une belle histoire. Les comédiens sont super bons pis moi j’ai vu ça de l’intérieur et on a une équipe fabuleuse qui a travaillé là-dessus. Vous allez voir sur scène de l’amour, du dévouement et beaucoup de talent », s’enthousiasme M. Laroche qui est au cœur de la création théâtrale québécoise depuis 17 ans.
« Pour renouer avec le souvenir de Neil Holgersson à la télé »
« Moi j’ai écouté Neil Holgersson à la télé quand j’étais petite et c’est ce qui m’a le plus touchée, de replonger dans cette histoire là qui me faisait rêver », dit la responsable des communications du théâtre, Manue Babin.
En effet, la pièce s’inspire du roman Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède écrit par Selma Lagerlöf. Ce roman a été adapté et porté au petit écran dans les années 1980, en dessins animés, ce qui ne manquera pas de rappeler de beaux souvenirs aux parents trentenaires.
« Parce que c’est une histoire que voudraient vivre tous les enfants »
Rébécca Desraspe est l’auteure de la pièce. Elle a complété le programme d’écriture dramatique de l’École Nationale de Théâtre en mai 2010 et écrit depuis notamment des textes de théâtre pour enfant, dont celui du Théâtre de la Petite Marée en 2011.
« Quand j’ai lu le livre, qui est un livre de 500 pages, ce qui est vraiment énorme, ça m’a vraiment fait découvrir le pays, la Suède, je trouvais fabuleux de raconter la géographie aux enfants en le découvrant par l’œil du petit gars et en le découvrant aussi de haut. Moi ça m’a vraiment inspirée, touchée, pis je trouve ça super beau cette liberté là, ce petit gars là qui part en voyage, qui a la liberté de ne plus être un être humain et qui peut vivre des affaires que tous les petits gars et toutes les petites filles du monde voudraient vivre », raconte l’auteure.
Hubert Lemire se promène entre la scène et l’écran depuis 2005. Réal de Montréal, c’est lui. Il a bien voulu nous donner deux raisons de voir cette pièce :
« Parce que beaucoup de petits garçons s’y retrouveront »
« Parce que mon personnage, Réal, c’est un petit garçon comme il y en a beaucoup. Un peu turbulent, un peu méchant. Y’a peut-être des enfants qui vont se reconnaître et c’est très beau ce qui arrive. C’est le fun que ce soit un petit gars comme ça qui ait la parole, sur lequel on met le projecteur », estime le comédien qui incarne le méchant garnement.
« Parce que les marionnettes sont magnifiques »
« Une autre raison pourquoi il faut venir voir le spectacle, c’est parce que les marionnettes sont magnifiques. C’est le travail de Stéphanie Cloutier qui a fait les marionnettes et les costumes et c’est vraiment un univers visuel charmant », lance Hubert.
En effet, la mise en scène présente des personnages incarnés par des humains, d’autres personnifiés par des marionnettes et il y a aussi des ombres chinoises et de la vidéo sur grand écran qui créent un mouvement perpétuel durant toute la pièce.
Depuis sa sortie de l’École Nationale de théâtre du Canada en 2012, Juliane Desrosiers Lavoie a participé à divers projets de théâtre et se dit heureuse d’être de l’aventure de Réal. Elle joue Nora, une « goélande ou goélette je ne sais pas » qui fera le voyage avec Réal et les bernaches. Elle incarne aussi le renard rusé et d’autres personnages que Réal rencontrera sur sa route.
« Parce que c’est un hommage au Québec »
« La première fois que j’ai lu la pièce Réal de Montréal, dit Juliane, ça m’a rappelé les voyages que j’ai faits avec ma famille à travers le Québec quand j’étais jeune, soit sur la Côte-Nord, soit en Gaspésie, pour faire le tour de la Gaspésie. Réal de Montréal c’est ça aussi, c’est un petit gars qui part de Montréal et qui traverse le Québec et fait le tour de la Gaspésie pour se retrouver ici, à Bonaventure. Pour moi, cette pièce, c’est un hommage à notre pays, le Québec », confie la comédienne.
« Parce que c’est un show aussi pour les parents »
Depuis 2012, Maxime Mailloux évolue au théâtre, au petit écran (Trauma, Les bobos, La vie parfaite) et bientôt au grand écran. Il joue Aca, la chef des Bernaches. Il joue aussi un pêcheur de Gaspé et d’autres petits rôles.
« Étant donné que dans la pièce, j’ai le côté plus paternel, je voudrais m’adresser aux adultes. C’est un show beaucoup pour les parents. Il y a évidemment le cliché de retrouver son cœur d’enfant, c’est vrai dans ce show là. C’est un show qui est très porté aussi sur la réflexion de la famille », dit le comédien qui se permet d’ajouter une autre raison de voir la pièce…
Parce que la musique est « formidable »
La musique de Guillaume Arsenault, un gars du coin, est formidable, extrêmement touchante et très complémentaire avec la narration de Réal tout au long.
Au sortir de l’avant-première, les enfants étaient ravis. GRAFFICI.CA a posé sa question à deux deux d’entre-eux, Laloue et Myriam, à qui nous laisserons le dernier mot.
« Parce que c’est le fun pour les enfants », dit Laloue
« Le spectacle est très émouvant et il y a des scènes très drôles et c’est vraiment le fun pour les enfants », dit-elle.
« Parce que j’aime le théâtre! », lance tout simplement Myriam.