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24 février 2013 19 h 06

Eau potable : Gaspé a «peut-être» raison, dit Jean Cinq-Mars

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La Ville de Gaspé a «peut-être eu raison» d’adopter une réglementation visant à protéger son eau potable, croit le commissaire au développement durable du Québec, Jean Cinq-Mars. 

C’est du moins ce qu’il a affirmé en marge de la publication d’un rapport dans lequel il déplore notamment l’absence d’un cadre de gestion établissant l’ensemble des orientations gouvernementales dans la gestion de l’eau.

«On verra [si c’est une bonne décision]. C’est une décision politique prise par la municipalité. On peut comprendre que les gens avaient un souci de précaution. Ils ont décidé d’agir d’une façon prudente, en n’ayant pas toute l’information et en ne pouvant pas mesurer l’impact du forage», dit M. Cinq-Mars.

Dans son rapport, le commissaire présente les résultats d’une vérification d’envergure sur la gouvernance de l’eau, la production d’eau potable, l’assainissement des eaux usées et les programmes d’aide financière aux municipalités.

«On a très peu de connaissance sur les eaux souterraines. Lorsqu’on parle de forage, on a déposé un rapport il y a quelques années sur le gaz de schiste et on indiquait qu’il y avait des nappes qui devaient être protégées. On devait avoir une bonne connaissance des nappes phréatiques pour faire en sorte qu’elles ne soient pas contaminées», dit le commissaire.

Même s’il y a eu des avancées, elles ne sont pas suffisantes pour les gérer de façon adéquate, croit-il. «Il reste un certain risque. Il faut donc prendre des précautions.»

Outre l’absence d’un cadre de gestion, le commissaire souligne aussi que le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs n’a pas de portrait global et récent de la ressource ni de l’état des infrastructures, malgré les engagements de la Politique nationale de l’eau.

Rejet des eaux usées

Par ailleurs, il a observé que certaines municipalités rejettent encore leurs eaux usées directement dans l’environnement sans les traiter. C’est le cas de Cap-Chat, tandis que d’autres municipalités gaspésiennes n’effectuent qu’un simple tamisage.

En ce qui a trait à la production d’eau potable, M. Cinq-Mars souligne aussi que les exigences minimales de formation des opérateurs d’usines de production d’eau potable, un facteur de risque important dans le contrôle de la qualité de l’eau, sont inférieures à celles de l’Ontario.