Eau potable : La CRÉGÎM demande plus de cohérence
GASPÉ- La conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) a émis des recommandations sur le règlement de protection de l’eau potable du gouvernement, à l’issue des premiers forums publics sur les hydrocarbures.
Les élus voudraient une réponse du Québec sur la demande de mise en place d’un programme d’évaluation environnementale stratégique pour la Gaspésie.
M. Arseneau, vice-président de la CRÉGÎM, avait déjà constaté le déséquilibre entre la Gaspésie, l’île d’Anticosti et le Bas-Saint-Laurent dans une entrevue avec GRAFFICI.CA lors des forums sur les hydrocarbures. « Le gouvernement manque de cohérence. Il faudrait une approche plus globale, un cadre législatif clair et moderne,» dit M. Arseneau. «On y va à tâtons sur les précautions prises : un projet de loi sur les mines, peut être un sur les hydrocarbures à l’automne, une nouvelle loi fédérale sur l’exploitation gazière et pétrolière maritimes,» énumère le vice-président de la CRÉGÎM, M. Arseneau.
Après les forums
La CRÉGÎM souhaite appuyer la ville de Gaspé et celles de la municipalité des Îles-de-la-Madeleine, concernant le projet de règlement sur la protection de l’eau potable. Elle émet des recommandations précises en ce sens.
Les distances séparatrices règlementaires entre un forage et une zone d’approvisionnement en eau de 300 m sont remises en question. «Pourquoi 300 mètres ? D’où provient ce chiffre, on nous dit que c’est la norme la plus sévère en Amérique du nord et qu’elle peut être plus stricte selon les cas. On émet un doute sur les critères et les paramètres pris en compte car la distance séparatrice établie à Gaspé et aux Îles est plus grande, parfois établie à 2 km, pourquoi les réduire ? » explique perplexe, Joël Arseneau. «Ce règlement dicte à l’industrie quoi faire. Une fois voté, il aura préséance sur les règlements municipaux, » précise-t-il.
Indépendance
Les membres de la CRÉGÎM demandent ainsi au gouvernement plus de précision dans son règlement, sur le type de professionnels qui serviront de références pour encadrer les travaux d’exploration et d’exploitation. Elle l’incite à recruter des experts dans ses ministères. La CRÉGÎM compte sur le gouvernement pour tenir sa promesse de rendre public tous les documents qui ne sont pas d’ordre commercial.
La CRÉGÎM juge également insuffisantes les périodes qui sont allouées au suivi après la fermeture d’un puit, qui sont actuellement de 10 ans. Elle recommande au moins 30 ans pour plus de précautions.