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27 août 2012 16 h 16

Entrevue avec le candidat de QS dans Gaspé Éric Boucher

D’ici la fin de la campagne électorale, GRAFFICI.CA vous présentera des entrevues avec chacun des candidats dans Bonaventure et dans Gaspé. C’est maintenant au tour du candidat de Québec solidaire dans Gaspé, Éric Boucher, de répondre à nos questions.

GRAFFICI.CA  : Qu’est-ce qui vous fait penser que vous feriez un bon député?

Éric Boucher : Mes valeurs. C’est la raison pour laquelle je me présente pour Québec solidaire. On croit que les réponses peuvent et doivent venir de la communauté et non être téléscopées par quelqu’un à Québec. [Pour être député], il faut avoir une bonne écoute, ce que j’ai. La partisanerie crasse, ça m’horripile, et c’est autre chose qui fait de moi un bon candidat. Au lieu de porter le message du parti vers mon comté, ce qui est souvent le cas des vieux partis, je vais porter le message de la communauté. C’est l’esprit de Québec solidaire et c’est pour ça que je me présente pour eux.

Comment qualifiez-vous la situation économique de votre circonscription?

Quand on sait que dans la circonscription, on a la première et la troisième MRC la plus pauvre au Québec (Rocher-Percé et Haute-Gaspésie), ce serait se conter des histoires de dire que la situation économique est reluisante. Ceci dit, il y a énormément de possibilités. La Gaspésie est l’Alberta du Québec en termes de ressources naturelles. Il faut que ces ressources bénéficient à la Gaspésie et non à des actionnaires étrangers.

Que feriez-vous pour améliorer la situation économique?

On prône la nationalisation de tout ce qu’on peut : l’éolien, qu’on veut développer de façon massive. Les libéraux l’ont développé sous la pression publique, parce qu’ils préfèrent harnacher des rivières. Pour les ressources naturelles sur lesquelles on n’a pas l’expertise, on exige une participation du gouvernement à 50 % plus 1. La moitié des profits reviendrait à la zone où est exploitée la ressource. Ça voudrait dire plus d’argent pour les MRC et les CLD [Centres locaux de développement]. On imposerait une deuxième et une deuxième transformation ici pour créer des emplois de qualité, permanents. Pas des emplois  saisonniers, temporaires, au salaire minimum.

Que prévoit le programme de votre parti pour améliorer les transports en Gaspésie?

À moyen terme, on vise l’électrification des transports, pour que le Québec sorte de la dépendance au pétrole d’ici 2030. Les économies qui le feront le plus vite tireront le mieux leur épingle du jeu. On a l’éolien, le solaire, l’énergie marémotrice : il y a beaucoup à faire. On vise un développement massif du transport en commun, et un appui au développement du transport en commun ici. Avec l’argent des ressources naturelles, on pourrait créer un réseau qui ne servirait pas seulement à se rendre au travail, mais aussi aux loisirs. [Le programme de QS prévoit] un lien de train à grande vitesse créé entre Québec et Montréal. À moyen terme, un lien serait créé avec les régions. Ce n’est pas écrit Gaspé dans le programme, mais on mentionne des liens vers les régions. Quand on va pouvoir venir en Gaspésie en trois ou quatre heures, ça va nourrir l’industrie touristique. Mes priorités personnelles et locales pour le transport, à court terme, c’est de contribuer à la Coopérative de transport aérien. Ce n’est pas normal que si ta mère tombe malade à Québec, tu doives te payer un billet à 1200 $ pour le lendemain. Quand on aura des vols Montréal-Gaspé à 150 $ ou 200 $, on aura plus de visites ponctuelles de touristes. Et tout ce qui peut réduire le camionnage, comme le bateau et le train, ça préviendrait la dégradation du réseau routier.

Les compagnies pétrolières devraient-elles avoir le droit d’utiliser la fracturation pour extraire du pétrole?

Zéro. Aucune fracturation, ni pour le gaz de schiste, ni pour le pétrole. On juge que la technique n’est pas encore au point pour le faire. Ça prend un moratoire pour vraiment étudier la question. On donnerait un droit de veto aux MRC sur l’exploitation de n’importe quelle ressource naturelle, l’uranium par exemple. S’il y a une menace quelconque à l’environnement – et ça prend des études indépendantes et objectives, notamment pour Orbite – pas d’exploitation. Pour l’exploitation traditionnelle [sans fracturation] du pétrole, à court terme (pas après 2030), si la communauté est d’accord et s’il n’y a pas de risque à l’environnement, peut-être.

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