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28 août 2012 14 h 10

Entrevue avec le candidat d’Option nationale dans Gaspé

D’ici la fin de la campagne électorale, GRAFFICI.CA vous présentera des entrevues avec chacun des candidats dans Bonaventure et dans Gaspé. C’est maintenant au tour du candidat d’Option nationale dans Gaspé, Frédérick DeRoy, de répondre à nos questions.

GRAFFICI.CA : Qu’est-ce qui vous fait penser que vous feriez un bon député?

Frédérick DeRoy : Je suis un amoureux de la Gaspésie. J’ai toujours fait du bénévolat avec les jeunes, j’ai travaillé dans le communautaire dans les derniers mois. Je veux travailler pour régler les dossiers de notre région, travailler pour «ma place». Tout le monde veut que notre région soit aussi belle économiquement que géographiquement. J’ai un coup de cœur pour donner un coup de pouce au communautaire. Il faut qu’on remette notre population sur la bonne track par la formation et l’éducation.

Comment qualifiez-vous la situation économique de votre circonscription?

Avec le nouveau comté, on a deux contrastes : Gaspé où il y a beaucoup d’emplois gouvernementaux, où l’économie ne va pas si mal, et où il y a plusieurs institutions d’éducation. [D’un autre côté], on a la Haute-Gaspésie et Rocher-Percé qui sont quand même assez pauvres. Il va falloir rééquilibrer les forces, et faire attention pour que Gaspé ne draine pas tout et que les deux autres MRC soient oubliées. On a aussi des avancées intéressantes. Les élus travaillent de plus en plus dans le même sens en Haute-Gaspésie, qui se positionne au plan gastronomique, avec Fourchette bleue [initiative d’Exploramer qui certifie des espèces méconnues pour ménager les fonds marins]. Mais c’est du long terme, la région a descendu creux et on ne peut pas se péter les bretelles encore.

Que feriez-vous pour améliorer la situation économique?

En Haute-Gaspésie, le défi est d’aller chercher de la formation pour nos jeunes, le plus de diplomation possible, d’aller chercher les décrocheurs. Avant que des entreprises s’implantent, il faut que les gens soient prêts à prendre ces emplois-là. Parce qu’actuellement, des emplois sont disponibles, mais il y a peu de diplômés pour les prendre. Et [les organismes] communautaires sont sous-estimés. Les maisons de jeunes font de la prévention du décrochage et de la toxicomanie.

Que prévoit le programme de votre parti pour améliorer les transports en Gaspésie?

On a une philosophie assez globale, mais rien de précis sur la Gaspésie. Le Parti [Option nationale] veut développer l’électrification du transport en commun, se débarrasser du pétrole. On a un immense territoire avec une population dispersée, c’est plus difficile. J’encourage tout ce qui est fait avec Transport sans frontière [transport collectif de la Haute-Gaspésie]. Il faut une route bleue pour la navigation de plaisance et le transport commercial. Le bateau est peu polluant et il ne dégrade pas les routes. Tous ceux qui ont déjà roulé derrière une « van » de bois vont comprendre l’intérêt de transporter les grosses marchandises par la mer.

Les compagnies pétrolières devraient-elles avoir le droit d’utiliser la fracturation pour extraire du pétrole?

Non. Option nationale est pour un moratoire complet. Je vais plus loin. En tant que Gaspésien et fier de l’être, je dis un non pur et dur au pétrole et au gaz de schiste, que ce soit dans le Golfe ou sur terre, pour l’exploration ou l’exploitation, en Gaspésie ou à Anticosti. Personne ne peut garantir qu’il n’y aura jamais d’accident et qu’on ne va pas saloper nos berges.

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