Entrevue avec le candidat du PQ dans Bonaventure Sylvain Roy
D’ici la fin de la campagne électorale, GRAFFICI.CA vous présentera des entrevues avec chacun des candidats dans Bonaventure et dans Gaspé. Leurs réponses, présentées sans filtre, vous permettront de comparer les positions de chacun. Pour la deuxième de cette série d’entrevues, voici celle réalisée avec le candidat du Pati québécois dans Bonaventure, Sylvain Roy, Surveillez les entrevues avec les autres candidats dans les prochains jours. À vous de juger!
GRAFFICI.CA : Qu’est-ce qui vous fait penser que vous feriez un bon député?
Sylvain Roy : D’abord, je crois sincèrement qu’une population politisée fait de meilleurs politiciens. Un politicien devient bon quand il sent que les citoyens l’appuient, quand il entretient de bonnes relations avec eux. Et c’est dans cette perspective que je souhaite devenir député de Bonaventure. Je ferai tout mon possible pour établir un lien de confiance entre le milieu politique et les citoyens. Si je suis élu, je serai un député à l’écoute des besoins de la population pour permettre aux gens d’ici d’avoir une voix forte à l’Assemblée nationale.
Comment qualifiez-vous la situation économique de votre circonscription?
Depuis plusieurs années, nous assistons à une déconstruction de nos secteurs d’activité traditionnelle, notamment ceux du tourisme, de la foresterie et des pêcheries. Par exemple, l’industrie touristique connaît un déclin inquiétant dans la région, alors qu’il est en progression au Québec à l’échelle internationale. Ce n’est pas normal puisque nous avons une des plus belles places au monde. Par ailleurs, le gouvernement a investi des sommes faramineuses pour développer le nord du Québec et souhaite maintenant exporter nos travailleurs là-bas. Ce n’est pas la vision du Parti québécois.
Que feriez-vous pour améliorer la situation économique ?
Si le PQ prend le pouvoir, il investira dans des campagnes de publicité pour encourager la régionalisation du tourisme en partenariat avec les associations touristiques régionales. Le parti s’engage aussi à déployer un vaste programme d’amélioration des infrastructures hôtelières et des attraits touristiques dans les régions. La Gaspésie a le potentiel de développer des activités pour attirer une clientèle touristique riche. Aussi, afin de redynamiser notre industrie forestière, le PQ adoptera une charte du bois qui favorisera son utilisation dans la construction. Nous visons 5 % d’utilisation du bois dans la construction privée non résidentielle et 30 % dans les constructions publiques.
Que prévoit le programme de votre parti pour améliorer les transports en Gaspésie?
La fermeture actuelle du tronçon du chemin de fer entre New Carlisle et Gaspé est une aberration. Il est important de soutenir le réseau de transport ferroviaire en investissant. Il faut être cohérent. Si nous voulons redynamiser notre industrie touristique, il faudra impérativement régler la question du train en Gaspésie. Si je deviens député, je m’engage aussi à trouver des solutions pour qu’on s’occupe de nos ports de mer, qui sont sous la juridiction fédérale. Si Ottawa ne s’en occupe pas, il va falloir trouver d’autres moyens. Le PQ prévoit aussi investir pour améliorer l’état des routes du Québec.
Croyez-vous que le projet de cimenterie de Port-Daniel devrait être soumis à une évaluation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement ? Et pourquoi ?
Il y a beaucoup d’information qui circule au sujet de la cimenterie et il faut demeurer prudent. Au final, ce sera au prochain ministre de l’Environnement de trancher. Personnellement, je suis pour des critères environnementaux sévères. Par contre, avant de me positionner pour ou contre un BAPE, j’attends d’obtenir l’ensemble de l’information sur les procédés techniques utilisés, les équipementiers choisis par le promoteur et sur la nature des rejets. Une fois que le projet sera connu, il sera plus facile de se positionner. Une chose est sûre, si des pneus sont utilisés comme combustible, c’est inacceptable.