Entrevue avec le député libéral sortant Damien Arsenault
D’ici la fin de la campagne électorale, GRAFFICI.CA vous présentera des entrevues avec chacun des candidats dans Bonaventure et dans Gaspé. C’est maintenant au tour du candidat libéral dans Bonaventure, Damien Arsenault, de répondre à nos questions.
GRAFFICI.CA : Qu’est-ce qui vous fait penser que vous feriez un bon député?
Damien Arsenault : Je suis quelqu’un qui a toujours été au service de la population. En plus d’être maire de ma municipalité pendant 18 ans, j’ai toujours été impliqué à différents niveaux. Plus récemment, même si mon mandat de député a été court, j’ai réussi à répondre à plusieurs attentes dans le comté. Ce que je souhaite, en demandant un nouveau mandat, c’est de continuer à desservir la population, de continuer à être à l’écoute des gens pour couvrir les besoins. Je veux m’assurer que la Gaspésie obtienne sa juste part lorsque le gouvernement met en place des politiques provinciales.
Comment qualifiez-vous la situation économique de votre circonscription?
Je trouve que nous avons une situation économique extrêmement intéressante. Nous avons des entreprises qui offrent des produits pour la région, d’autres qui exportent au Québec et même à l’international. D’autres entreprises bénéficient des retombées du Plan Nord en produisant des biens destinés aux firmes dans le nord. Il faut continuer sur cet élan et s’assurer de stabiliser nos emplois. Récemment, notre gouvernement a annoncé son soutien pour des projets totalisant 28 millions de dollars à l’usine M.D.M. de Paspébiac. Nous sommes là pour soutenir l’économie régionale.
Que feriez-vous pour l’améliorer ?
Notre gouvernement vient d’annoncer des investissements importants dans le secteur touristique pour soutenir les entreprises et les promoteurs dans la rénovation de leurs infrastructures. Si je suis élu, je m’engage à ce que la Gaspésie obtienne sa part du gâteau. Je propose par ailleurs de soutenir le projet de la route des belvédères sur les Plateaux de la Matapédia, un projet ambitieux et intéressant pour ce secteur. Dans la foresterie, nous avons consolidé la première transformation, même si la reprise du marché du bois d’œuvre n’est pas encore significative. Maintenant, il faut s’orienter vers des projets de valeurs ajoutées. Des investissements sont prévus pour soutenir les projets de transformation du bois et je souhaite que nos entreprises puissent en bénéficier. Je pense aussi qu’il y a encore de la place pour un projet de biomasse dans le secteur de la MRC du Rocher-Percé.
Que prévoit le programme de votre parti pour améliorer les transports en Gaspésie?
Avant la période électorale, le gouvernement a consenti 17 millions de dollars pour maintenir les infrastructures ferroviaires en place sur notre territoire. C’est un signal clair que nous souhaitons que ces installations demeurent en Gaspésie. Au plan des infrastructures portuaires, j’ai rencontré des responsables à Carleton et à Chandler et il faut maintenant faire en sorte qu’on développe des projets pour justifier la rénovation des ports de mer. Sur le plan aérien, l’aéroport de Bonaventure s’est développé de façon fulgurante au cours des dernières années et des investissements sont prévus pour s’adapter à ce nouvel achalandage. Pour l’aéroport du Rocher-Percé, il y a une étude en cours pour chiffrer les besoins et j’entends bien travailler pour s’assurer que nous puissions les couvrir. Je tiens aussi à dire que notre gouvernement a consenti une enveloppe de 9 millions de dollars sur deux ans aux MRC pour les aider à planifier les besoins de renouvellement du réseau municipal.
Croyez-vous que le projet de cimenterie de Port-Daniel devrait être soumis à une évaluation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement ? Et pourquoi ?
Nos lois donnent le privilège à l’entreprise de ne pas avoir l’obligation de passer par un processus du BAPE et il faut respecter nos lois. Mais nous ne devons pas mettre en péril la qualité de vie des gens et de l’environnement dans le secteur de Port-Daniel. J’ai personnellement rencontré les promoteurs du projet et ils sont en train d’actualiser leur plan d’affaires pour répondre aux normes environnementales d’aujourd’hui. Et ça, pour moi, c’est sécurisant. L’entreprise aura à répondre à des critères stricts. Il faut s’assurer que le projet corresponde à nos normes environnementales et ce n’est pas nécessaire que ce soit par une évaluation du BAPE. Je donne souvent en exemple du parc éolien sur Les Plateaux qui n’a pas nécessité de BAPE, mais qui répond tout de même aux normes, tout en ayant l’appui de la population.