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24 février 2014 15 h 02

Éventuelle fusion des CS : « pas d’économie à réaliser »

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GASPÉ – Les deux présidents des commissions scolaires de la Gaspésie sont catégoriques : fusionner les deux entités en une seule ne générera aucune économie d'échelle.

Telle est la conclusion du président de la commission scolaire René-Lévesque, Jean Couture, et de celui de la commission scolaire des Chic-Chocs, Jean-Pierre Pigeon, à la suite des intentions de Québec d’aller chercher 125 millions de dollars sur un horizon de trois à cinq ans dans leur fonctionnement en évoquant des fusions.
« Si c’est simplement une vision comptable, ils sont à côté de la coche en Gaspésie », indique M. Pigeon.
« C’est inquiétant et énervant », ajoute M. Couture.
Jean-Pierre Pigeon rappelle que la fusion de 1998 des commissions scolaires de la Tourelle et des Falaises n’a généré aucune économie : « Il n’y en a pas eu durant plusieurs années puisque les emplois sont protégés. Il fallait agir par attrition. Ça a pris sept à huit ans avant qu’on sente les impacts », explique M. Pigeon.
« En réalité, fusionner, il n’y a pas d’économies. Ramenons ça en 1998 lorsqu’on parlait de 100 millions d’économies, les commissions scolaires avaient fusionné. Ils [le gouvernement] ont dû rajouter 40 millions de dollars, renchérit M. Couture. On a aussi perdu la proximité des services. »
Les deux commissions scolaires ont déjà regardé des collaborations afin de faire des économies : « On a fait déjà l’exercice au cours des deux dernières années précédentes et on ne l’a pas retenu parce qu’il n’y avait pas d’économie d’échelle », rajoute M. Pigeon.
« Notre handicap, c’est la distance », précise M. Couture.
« Je suis prêt à refaire l’exercice avec les fonctionnaires pour leur montrer que ça ne serait pas rentable, du moins dans notre région, compte tenu de la grandeur du territoire », dit M. Couture, rappelant qu’une fusion en Gaspésie donnerait une commission scolaire dont le territoire s’étirerait entre Matapédia et Cap-Chat en passant par Gaspé.
« Selon les informations que l’on a, je suis porté à dire et presque convaincu qu’il n’y aurait aucune économie raisonnable à faire si on parle de fusion », conclut M. Couture.
Dans son budget jeudi dernier, le ministre des Finances, Nicolas Marceau a soutenu que les « petites sont trop petites », promettant de réinvestir les fruits des regroupements dans les services aux élèves. Par petite commission scolaire, le ministre Marceau entend une commission scolaire comptant plus ou moins de 5 000 élèves, ce qui serait le cas de nos deux commissions scolaires gaspésiennes.

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