Exploitation pétrolière : vers un BAPE pour Haldimand ?
L'exploitation pétrolière en milieu urbain fera l'objet d'une consultation publique et possiblement même d'un examen du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), affirme le député de Gaspé, Gaétan Lelièvre.
Appelé à préciser la position du gouvernement dans ce dossier, le député de Gaspé et ministre responsable de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Gaétan Lelièvre, a été catégorique. «Avant d’autoriser de l’exploitation en milieu urbain, et de la fracturation, il devra y avoir des consultations publiques et fort possiblement un BAPE», a déclaré le ministre la semaine dernière à Gaspé, après avoir consulté la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet.
Lors de la rencontre de la Fédération québécoise des municipalités, le maire de Gaspé, François Roussy, a par ailleurs eu des discussions avec Mme Ouellet au sujet du dossier Haldimand. «Je pense qu’il y a eu une belle sensibilisation du maire. François Roussy a exprimé ses craintes et sa vision de l’exploration pétrolière dans la ville. Sa vision a été bien reçue», a dit M. Lelièvre.
Selon le ministre, la position du Parti québécois, défendue durant la dernière campagne électorale, était claire. «Il y a une ouverture face à l’exploration et l’exploitation pétrolière, mais par rapport à la fracturation, il y a beaucoup de bémols.»
À son avis, du travail demeure à faire pour obtenir l’information nécessaire afin de se prononcer catégoriquement sur le sujet. «On a des brides et il y a beaucoup de désinformation au Québec, volontaire ou involontaire. On a demandé au ministère des Ressources naturelles d’avoir un portrait complet de la situation d’Haldimand. On devrait avoir ça assez rapidement. Le dossier Gentilly a demandé beaucoup d’énergie. Maintenant, Martine Ouellet m’a dit qu’on tombe sur le dossier du pétrole. Le dossier Haldimand est le plus préoccupant à cause de sa proximité du centre-ville et des habitations», estime le député.
Tant qu’un portrait complet ne sera pas établi, ce sera difficile de prendre une décision éclairée, a poursuivi le ministre. «Il y aura toujours des »pours et des contres » dans ce dossier. Il faut prendre connaissance du dossier. J’ai demandé au gouvernement de traiter en priorité le dossier d’Haldimand.»