Gaspé : 8 millions $ investis dans les usines de crevette
Les usines de transformation de crevette du grand Gaspé entreprennent des investissements de plus de huit millions de dollars, notamment pour fabriquer de la farine de crevette avec leurs résidus.
Ces dernières années, Crevette du Nord Atlantique de L’Anse-au-Griffon et Pêcheries Marinard de Rivière-au-Renard envoyaient leurs 4000 tonnes de résidus de carapaces au dépotoir de Gaspé. Ils doivent payer 120$ la tonne pour les enfouir.
Un assaisonnement
Les deux nouvelles installations vont sécher et broyer ces résidus pour produire plus de 1000 tonnes de poudre de crevette par année. Destinée à l’alimentation humaine, elle sert comme assaisonnement dans des sauces, des soupes et d’autres mets.
Crevette du Nord et Marinard ont signé une entente de mise en marché avec Seagarden, une entreprise norvégienne qui produit déjà de la poudre de crevette. «On leur envoie notre poudre et ils s’engagent à la vendre au prix du marché», explique Gaétan Denis, président de Crevette du Nord.
À temps pour le printemps
La production de farine nécessite des investissements de 4,5 millions de dollars au total dans les deux usines. Une dizaine de personnes y travailleront.
Chez Pêcheries Marinard, les travaux d’agrandissement de l’usine sont commencés. À L’Anse-au-Griffon, la construction d’un bâtiment de deux étages à côté de l’usine existante doit commencer bientôt. Dans les deux cas, les installations devraient être prêtes pour la prochaine saison de pêche, qui commencera le 1er avril.
Il a d’abord été question que les deux entreprises construisent une usine de farine commune, mais l’idée a été abandonnée. «[Ce choix] aurait été plus coûteux, explique Gaétan Denis. Il aurait fallu prendre tous les bacs isothermes et les transporter à Rivière-au-Renard.»
Autres investissements
Crevette du Nord investit aussi dans son entrepôt frigorifique de Rivière-au-Renard, où le système de réemballage sera automatisé, des travaux de 700 000 $.
L’entreprise se dotera également d’un nouveau système de traitement d’eau potable, au coût d’environ 3 millions de dollars, pour alimenter son usine de transformation de crevette.
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