Gaspé réplique à Air Gaspésie
Le maire de Gaspé, Daniel Côté, réplique à Air Gaspésie qui a lancé une flèche aux autorités municipales après avoir déménagé ses pénates dans la grande région de Montréal.
Son propriétaire et pilote, François Guimont, a récemment déclaré à GRAFFICI.CA que ce départ de la région était notamment justifié par un manque d’appui de la municipalité en ne lui accordant pas le taux préférentiel sur l’essence d’avion. Et le pilote d’ajouter : « On serait peut-être restés si on avait eu plus de support. » Joint à ses bureaux, le maire de Gaspé, Daniel Côté, a sèchement répliqué ceci : « Je vous dirais qu’on a offert pas mal d’appui à l’entreprise comme tous les frais liés à l’aéroport étant donné que le siège social était situé à Gaspé. »
À titre d’exemple, l’entreprise n’a pas eu à payer des frais d’amélioration aéroportuaire (FAA) ou encore les frais d’atterrissage. Ainsi, le Règlement imposant une tarification pour l’accès des aéronefs et l’utilisation de l’aéroport de Gaspé, dont nous avons obtenu copie, mentionne que les redevances minimales d’atterrissage sont de 15,56 $ par 1000 kg entre 3501kg et 21 000 kg, de 19,63 $ entre 21 001 kg et 45 000 kg et de 23,35 $ entre 45 001 ou plus.
Le maire Côté insiste pour dire que sa ville a aidé la jeune entreprise à la hauteur de ses moyens. « Écoutez, à un moment donné on considère qu’on a fait un grand bout en permettant à l’entreprise de profiter de nos infrastructures. Et c’était normal et sain de leur donner une chance à ce niveau-là. Maintenant, est-ce qu’on devait tout donner? Je pense qu’il y a une marge entre tout et rien ». M. Côté fait aussi valoir que les autorités municipales ont la responsabilité de « gérer cette infrastructure. Malheureusement, l’entreprise à décider de quitter, c’est une décision qu’on doit respecter, mais on aurait bien aimé la garder ».
De son côté, le directeur général du CLD de la Côte-de-Gaspé, Bruno Bernatchez, dit ne pas être à la recherche d’une autre compagnie aérienne, mais que si une autre entreprise se présente « qu’on va regarder ça, comme tout autre projet ».
Air Gaspésie, qui emploie six personnes, opère désormais à l’aéroport de Saint-Hubert sous le nom de Leeva.