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27 février 2014 15 h 51

Gendron et Lelièvre à la défense du secteur éolien

Gilles Gagné

Journaliste

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NEW RICHMOND – Le vice-premier ministre du Québec, François Gendron, et le ministre responsable de la Gaspésie, Gaétan Lelièvre, ont défendu la pertinence de maintenir le développement de la filière éolienne mardi lors de leur passage à New Richmond.

Leur arrêt suivait la publication dans le Devoir d’un article traitant du rapport de la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, document qui conclut notamment que le développement de nouveaux parcs éoliens doit être arrêté, en raison des surplus d’énergie dont dispose Hydro-Québec.
« Je prétends que dans les régions du Québec, il peut y avoir de l’accompagnement économique spécifique (…) La percée dans l’éolien, c’est une bonne décision », a abordé François Gendron, en faisant référence aux orientations prises au début du nouveau millénaire par le Parti québécois, puis par le Parti libéral.
Il a de plus indiqué que les surplus d’énergie d’Hydro-Québec trouveront preneurs dans un proche avenir, sur le marché domestique.
« On se dirige vers une électrification des transports. Legault [François, chef de la Coalition avenir Québec, qui s’oppose à d’autres parcs éoliens] devrait le savoir (…) Nous allons consacrer un milliard de dollars en quatre ans pour l’électrification des transports. On utilise de façon plus intelligente les surplus. On [s’en] sert comme leviers économiques », a ajouté M. Gendron.
Gaétan Lelièvre a rappelé que pendant la vague de grands froids, « il y a quelques semaines, on achetait de l’énergie » de l’extérieur du Québec, pour combler la demande.
Il a affirmé que l’énergie éolienne avait parfois mauvaise presse notamment parce que l’ancien régime libéral avait, entre 2008 et 2010, négocié des contrats d’achat d’électricité à des montants allant jusqu’à 0,14 $ le kilowatt.
« Nous sommes en train de négocier des contrats qui se situeront autour de neuf cents le kilowatt. C’est 40 % de moins, quatre ans plus tard », a précisé Gaétan Lelièvre.
Il a aussi lancé un appel au calme. « La politique énergétique du Québec, ça s’en vient. Attendons d’évaluer la situation avant de dire qu’il y en a trop [de l’énergie] ».
Il a répété les mots rassurants prononcés la veille par la première ministre Pauline Marois. « Il n’y a pas d’équivoque. On continue dans les projets (…) On doit la supporter [l’industrie de fabrication] jusqu’en 2024-2025, jusqu’au moment où il faudra remplacer les différentes composantes des premiers parcs. Ça, c’est clair », dit-il, rappelant que son gouvernement avait décidé de voir les surplus « comme une opportunité ».
Sans donner d’explication précise, le ministre Lelièvre a indiqué que le Québec verrait sous peu l’émergence d’un autre projet d’envergure, dont le promoteur a choisi le Québec, plutôt que les États-Unis, l’Ontario ou le Brésil, « à cause de l’énergie verte. Il ne faut pas oublier que c’est [la filière éolienne] 4 000 emplois (…) Beaucoup de pays nous envient ».

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