Herbicides chimiques: mécontentement à Gaspé
GASPÉ - La décision de la Société du chemin de fer de la Gaspésie (SCFG) de revenir à l'épandage de produits chimiques le long de la voie ferrée le temps de trouver une alternative est vivement dénoncée par la présidente de la Société de conservation ZICO de la baie de Gaspé, Margret Grenier.
La SCFG avait utilisé cet été une solution à base d’eau salée pour combattre la végétation envahissante, mais l’organisme a constaté des bris d’équipements sur les signaux lumineux à des passages à niveau entre Matapédia et New Carlisle. Dans un communiqué diffusé le 12 août, la société indique que « les premières observations montrent que le produit à l’eau salée présente un effet notable sur la végétation, mais il génère par contre la corrosion rapide et importante des rails, des joints de rail et des composantes des systèmes de signalisation automatique. »
Pour assurer la sécurité de la circulation, la SCFG avait alors indiqué n’avoir d’autres choix « pour l’instant » que de revenir temporairement aux herbicides chimiques. Une décision qui a fait sursauter Margret Grenier qui a expédié une lettre quelques jours plus tard à la SCFG pour faire part de son mécontentement. On peut y lire: « Ayant appris par les média le retour aux épandages chimiques sur la voie ferrée, nous écrivons pour dire que cette action est totalement inacceptable, non seulement à cause de la pollution toxique et du non respect des règlements municipaux, mais aussi parce qu’il existe d’autres méthodes non chimiques au lieu du produit salin, lequel a causé de la corrosion (…) Nous réitérons notre position pour l’élimination totale, immédiate et permanente de l’utilisation des herbicides chimiques, et ce, partout sur le chemin de fer, de Gaspé jusqu’à Matapédia. »
Désherbage manuel
En entrevue téléphonique, Mme Grenier réitère sa position en rappelant que la SCFG « aurait pu utiliser le balai mécanique que nous leur avions déjà proposé lors d’un sondage. Mais ils ne l’ont pas fait, c’est incompréhensible! Le chemin de fer de l’Alaska utilise cette méthode et elle indique que cela s’est avéré la meilleure alternative aux herbicides chimiques ».
Mme Grenier salue également la proposition de la préfète de Rocher-Percé, Diane Lebouthillier, qui prône le désherbage manuel, ce qui permettrait de créer des emplois.
« Voilà une excellente idée ».