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21 janvier 2013 8 h 34

Idle No More : premier événement gaspésien hors réserves

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Près de 250 personnes ont participé samedi à la première marche de solidarité du mouvement Idle No More organisée par des non-autochtones en Gaspésie. 

Elle a eu lieu à Shigawake, lieu de résidence de l’instigatrice de l’événement, Brenda Hayes.

Il s’agissait de la troisième marche du genre en 15 jours en Gaspésie, et des citoyens micmacs, anglophones et francophones y participaient. Sept élus y ont pris la parole, en plus de citoyens engagés dans des causes principalement liées à l’environnement.

Le député fédéral de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Philip Toone, a rappelé l’importance de défendre les droits autochtones en cette année de 250e anniversaire de la Proclamation royale de 1763, mais il a surtout insisté sur l’imminence du «trou noir» pour les travailleurs recevant présentement des prestations d’assurance-emploi. C’est la période sans revenu, entre l’arrêt des prestations et le début de l’emploi.

«Au cours des prochaines semaines, la préoccupation se tournera du côté du trou noir. Les gens verront qu’ils perdent cinq semaines de revenus. Pour certains d’entre eux, ça commence le 1er mars», a rappelé M. Toone, soulignant la nécessité de continuer à mettre de la pression sur le gouvernement conservateur de Stephen Harper.

«On veut une rencontre avec la ministre [Diane Finley], qu’elle vienne ici voir la misère qu’elle a créée», a conclu le député.

«Marque de solidarité»

Quentin Condo, conseiller à Gesgapegiag, s’est dit touché par cette autre marque de solidarité des Gaspésiens d’origines diverses à l’endroit des autochtones. Il s’est dit déterminé à «poursuivre la bataille contre Harper et à dire non aux autres clowns qui le suivent».

L’environnementaliste Cynthia Dow a souligné que «Harper ne respecte pas les autochtones et les Gaspésiens, mais je pense qu’il commence à respecter Idle no more!».

Bilbo Cyr, d’Environnement vert-plus, a «remercié» Stephen Harper pour «nous prouver que nous pouvons être solidaire». Il a du même souffle dénoncé les politiques du premier ministre canadien, «comme si la seule voie, c’était de devenir une autre Alberta» à travers un «rythme de production effréné. Nous vivons une espèce de dépossession tranquille», a-t-il dit.

Le pêcheur Jeffrey Vautier a rappelé que les premiers pas du programme d’assurance-emploi remontaient à 1956 et que son effritement était inacceptable.

«Beaucoup d’entre nous doivent quitter pour travailler dans l’ouest […] On parle aussi d’un gouvernement qui ne protège pas nos marchés, nos stocks de poissons et leurs habitats», a-t-il lancé.

Les maires Kenny Duguay, de Shigawake, Lisa MacWhirter, de Hope Town, Hazen Whittom, de Hope, Gérard-Raymond Blais, de Saint-Godefroi et Gérard Marcoux, de Saint-Elzéar ont aussi pris la parole.

 «Le gouvernement travaille sans la consultation de la population […] Travailler à 70% de son salaire plus une heure de route égalent travail au noir», a indiqué M. Whittom.