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6 octobre 2014 15 h 53

IRM fixe à Maria : pas de budget particulier de l’Agence

NEW CARLISLE - Le coût de l'implantation d'un équipement d'imagerie de résonance magnétique fixe à l'Hôpital de Maria est plus élevé que celui de la médecine nucléaire tout comme son budget d'opération. Reste que l'Agence de Santé et des Services sociaux de la Gaspésie-les-Îles (AGSSSGÎM) n'accordera pas de budget spécifique à une éventuelle unité d'IRM fixe à Maria.

Une étude commandée par l’établissement de santé à la firme Groupe Biomédical Montérégie (GBM), dont CHNC a obtenu copie, démontre que ce sont environ 2,2 M$ qui seront nécessaires pour mettre sur pied l’IRM fixe par rapport aux 1,3 M$ nécessaires pour celui du projet de département de médecine nucléaire interne qui a été mis sur la glace par l’hôpital récemment. Par ailleurs, le coût de son exploitation annuelle est également plus élevé, soit 181 000 $ comparativement à 141 000 $ pour la médecine nucléaire. L’étude conclut toutefois que la mobilisation de la communauté médicale du CSSSBC afin d’acquérir un tel outil, l’augmentation constante d’examens d’IRM dans la région et la disponibilité d’un montant substantiel pour son achat via la Fondation du CSSSBC (soit 1 M$ recueilli dans le cadre d’une campagne de financement) sont autant d’éléments qui jouent en faveur de son implantation.

On rappellera que le projet de médecine nucléaire a été mis sur les tablettes pour deux raisons. Premièrement, parce que l’AGSSSGÎM s’était refusée à tout financement spécifique pour ce projet. Et deuxièmement, un sondage réalisé par le CSSSBC en mars dernier auprès de ses professionnels a démontré que la plupart des répondants (environ 55 %) ont priorisé un appareil d’IRM fixe, alors que 22,5 % ont souhaité le service de médecine nucléaire interne.

Questionné sur cet enjeu, la p.d-g de l’Agence, Dre Yolaine Galarneau, confirme que son organisme n’allouera pas de budget spécifique à l’IRM fixe « pas plus que pour le projet précédemment proposé, soit la médecine nucléaire ». Elle ajoute que si un budget de fonctionnement devait y être versé, celui-ci ne dépasserait pas ce que reçoit le CSSSBC en ce moment pour l’utilisation de l’IRM mobile régionale qui sert au cinq CSSS de la région. L’Agence accorde un financement annuel de 386 919 $ à cet outil. Et le CSSSBC touche 38 % de ce budget (ou 147 029 $, selon nos calculs), ce qui représente son utilisation annuelle.

En réaction, le directeur général du CSSSBC, Jean-Philippe Legault, n’est pas surpris de la réponse de Mme Galarneau « parce qu’ils n’ont pas pris connaissance de l’étude et on ne leur a pas adressé de demande de financement non plus ». Questionné pour savoir si le projet d’IRM fixe était réaliste considérant son coût de 2,2 M$ alors que la Fondation a en banque 1 M$, M. Legault a estimé qu’il était trop tôt pour « tirer des conclusions ».

(En collaboration avec Thierry Haroun)