La CRÉ s’inquiète de la situation des quais en Gaspésie
La Conférence régionale des élus de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) s’inquiète de l’état de certains quais de la Gaspésie, dont les cinq ports à vocation commerciale voués au transport de marchandises et de passagers.
Ces ports sont ceux de Sainte-Anne-des-Monts, Gaspé (Sandy Beach), Chandler, Paspébiac et Carleton-sur-Mer.
«Chaque municipalité travaille pour sauver son port ou son quai, souligne le président de la CRÉGÎM, Bertrand Berger, en précisant que certaines de ses infrastructures relèvent de Transports Canada, tandis que d’autres sont sous la juridiction de Pêches et Océans Canada. Il serait temps de rencontrer le ministre Lebel sur ce point.»
M. Berger trouve cette rencontre d’autant plus nécessaire qu’il sent que la CRÉGÎM n’est pas écoutée par les instances fédérales, d’où l’importance, pour lui, d’obtenir une rencontre avec le ministre des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités, Denis Lebel.
Cependant, selon la CRÉGÎM, il est nécessaire, avant de procéder à la réfection des quais, dont prioritairement celui de Carleton-sur-Mer qui est dans un piteux état, de réaliser un portrait des besoins en rénovations. Selon l’organisme, le Ministère doit s’engager à participer à la recherche de solutions visant le maintien de ces acquis.
Outils de développement économique
«Par l’activité économique générée par ces ports depuis des décennies, ces infrastructures sont des éléments importants du développement de la région, insiste le président de la CRÉGÎM. Bien que le transport de marchandises par voie maritime ait diminué au cours des dernières années, il contribue à l’émergence de nouvelles opportunités de développement. La possibilité pour les industriels de la région de transborder des matières premières ou des marchandises via les ports régionaux représente un avantage stratégique important.»
Selon l’organisme, la région a assisté, depuis 1990, au retrait graduel du gouvernement fédéral. De l’avis des élus siégeant au sein de la CRÉGÎM, ce retrait a pris différentes formes: diminution des budgets pour l’exploitation et l’entretien des infrastructures, transfert de quais à des intervenants locaux et régionaux, fermetures de quais et autres.
«Récemment, Transports Canada a déclaré qu’il ne donnait pas suite aux demandes de la Ville de Chandler pour assurer la rénovation de son havre, s’indigne Bertrand Berger. Il s’agit d’un scénario inacceptable pour les intervenants impliqués, d’autant plus qu’un projet de développement industriel nécessite un port fonctionnel pour exporter les matières qui seraient produites.»